Corneille, "L'Illusion comique", Acte II scène 2, extrait : commentaire composé

Résumé du document

Matamore a la prétention de valoir bien plus qu'une armée, affirmant ainsi être le plus grand chef d'armée depuis tous les temps. Il multiplie les références au vocabulaire de l'héroïsme : son nom fait trembler le monde, son courage est invaincu (...)

Extraits

[...] Quelques conseils pour le commentaire : Penser à vous relire pour les fautes d'orthographes ! Faire des liens entre idées/arguments/exemple ! Penser aux mots de liaison (Dans un premier temps, dans un second temps / Tout d'abord, ensuite, pour finir/ De plus, enfin/ En outre/ C'est pourquoi, etc.) Attention, l'introduction ne doit pas être trop longue (pas plus d'1/5ème de votre copie), idem pour la conclusion. Pour citer le texte : A titre d'exemple, nous pouvons citer . / Comme en témoigne le texte : . [...]

[...] Il multiplie les références au vocabulaire de l'héroïsme : son nom fait trembler le monde, son courage est invaincu mon nom renverse les murailles, défait les escadrons, et gagne les batailles, mon courage invaincu contre les empereurs Il s'apparente à une divinité un second Mars et affirme prendre le commandement des Trois Parques Le rôle de l'imagination L'héros imaginaire qu'essaye de faire vivre Matamore au travers de son monologue reste fictif, et prend donc l'apparence d'une comédie pour le lecteur qui voit en ce monologue une exagération sans fin Le seul bruit de mon nom renverse les murailles, défait les escadrons, et gagne les batailles Matamore n'est plus crédible auprès des lecteurs/spectateurs. L'accumulation d'exagération finie par décrédibiliser le discours de l'orateur. Le monologue progresse vers l'abstraction et grossit ainsi le trait de la comédie. II- Le faux-homme Le rôle de l'amour Matamore, suite aux propos de Clindor qui semble le sous estimer, menace ce dernier de le tuer Je vais t'assassiner d'un seul de mes regards Cependant, son amour pour Isabelle le force à changer d'attitude : il ne peut s'en prendre aux amis de cette dernière. [...]

[...] On a l'impression que le souvenir d'Isabelle apaise peu à peu sa colère Le penser m'adoucit. Va, ma colère cesse mais il semblerait plus que Matamore se sert de cet argument pour cacher sa peur d'agir, il parle mais ne passe jamais aux actes. Un amour imaginaire Tout comme sa vantardise concernant son héroïsme, sa passion est fictive, et devient par voie de conséquence risible. Il va jusqu'à faire référence à Cupidon, dieu de l'Amour Et ce petit archer qui dompte tous les Dieux et oppose l'héros de guerre au charmeur qu'il semble devenir au fil du monologue ce petit archer qui dompte tous les Dieux, vient de chasser la mort qui logeait dans mes yeux. [...]

[...] Pour leur mort Tu crois donc que ce bras ne soit pas assez fort ! Le seul bruit de mon nom1 renverse les murailles, Défait les escadrons, et gagne les batailles, Mon courage invaincu contre les empereurs N'arme que la moitié de ses moindres fureurs, D'un seul commandement que je fais aux trois Parques2, Je dépeuple l'Etat des plus heureux monarques, Le foudre est mon canon, les destins mes soldats, Je couche d'un revers3 mille ennemis à bas, D'un souffle je réduis leurs projets en fumée, Et tu m'oses parler cependant d'une armée ! [...]

[...] Regarde, j'ai quitté cette effroyable mine Qui massacre, détruit, brise, brûle, extermine, Et pensant au bel œil qui tient ma liberté Je ne suis plus qu'amour, que grâce, que beauté. 1. Nom : réputation Les Trois Parques : divinités de l'Antiquité. La première décidait de la naissance, la deuxième de la durée de ka vie et la troisième de la mort Revers : revers de la main Mars : Dieu de la guerre dans la mythologie romaine Veillaque : coquin Ce petit archer : Cupidon, le dieu de l'Amour, traditionnellement représenté avec un carquois plein de flèches, qu'il lançait dans le cœur des humains et des dieux pour les rendre amoureux. [...]