L'illusion comique, pièce créée par Corneille (1635-1636) prend le théâtre pour sujet. Le dramaturge écrira en 1660 dans L'Examen de sa pièce "Le premier acte ne semble qu'un prologue, les trois suivants forment une pièce que je ne sais comment nommer : le succès en est tragique mais le style et les personnages sont entièrement de la comédie... Le cinquième est une tragédie assez courte pour n'avoir la juste grandeur que demande Aristote et que j'ai tâché d'expliquer...Tout cela cousu ensemble fait une comédie." Plus la pièce avance plus les rebondissements et les coups de théâtre sont nombreux : l'acte V comporte des rebondissements à toutes les scènes (...)
[...] Isabelle menace alors de se suicider, Clindor, touché, se réconciliera. Mouvement du aux mensonges successifs des héros Les coups de théâtre ne se situent pas que dans l'action mais aussi dans l'attitude des personnages. Ainsi, la plupart portent des masques qui tombent au cours de la pièce. Cela provoquant la surprise chez le spectateur mais aussi chez les autres personnages. Les personnages se mentent entre eux ou se mentent à eux-mêmes pour maintenir l'illusion. Clindor est pour Matamore un serviteur fidèle .Mais Matamore, le surprendra en train de déclarer sa flamme à Isabelle (acte II scène 2). [...]
[...] Conclusion A tous les niveaux, les coups de théâtre, les rebondissements, les surprises ont habité et structuré l'Illusion comique. L'esprit baroque naît à la fois de la multiplicité des actions et des péripéties, de l'art du théâtre dans le théâtre. Avant Corneille aucune pièce n'avait atteint un tel niveau de complexité, maîtrisant les lois de l'art baroque et les applications en dramaturgie. Dans l'épître qu'il publiera en 1637 en tête de la première édition de la Suivante, Corneille déclare ainsi : J'aime à suivre les règles, mais loin de me rendre leur esclave, je les élargis et resserre selon le besoin qu'en a mon sujet et je romps même sans scrupule celle qui regarde la durée de l'action, quand sa sévérité me semble absolument incompatible avec les beautés des évènements que je décris. [...]
[...] Plus la pièce avance plus les rebondissements et les coups de théâtre sont nombreux : l'acte V comporte des rebondissements à toutes les scènes. On peut alors se demander pourquoi, dans L'Illusion comique, tout est toujours en mouvement ? Il s'agit d'une œuvre baroque qui cherche à surprendre et à éblouir. En effet, le spectateur doit être sans cesse étonné et diverti : le changement est roi dans la pièce. Ainsi dans l'intrigue, les caractères des personnages, les sentiments amoureux sont sans cesse en évolution. [...]
[...] fonctions Mouvement dans l'action Dans l'Illusion comique, l'action est fondée sur de nombreuses péripéties. Contrairement au théâtre classique (règle des 3 unités), il n'y a pas une seule action mais plusieurs actions enclavées les unes dans les autres. En effet, l'action se situe sur 3 plans: 1er plan: grotte d'Alcandre 2ème plan : représentation de la vie des personnages grâce à la magie d'Alcandre 3ème plan: pièce jouée par les comédiens Ces trois plans entraînent la surprise chez le spectateur. [...]
[...] Mouvement du à l'infidélité La pièce est composée d'une multitude de coups de théâtre sur l'infidélité. En effet, Clindor avoue à Lyse qu'il épouserait si elle était plus riche. Clindor étant pourtant amoureux d'Isabelle. Clindor trahira de nouveau Isabelle avec Rosine. Mouvement du à l'évolution des personnages. Les personnages ne sont pas les même psychologiquement. Ainsi, Lyse qui veut d'abord se venger de Clindor regrette son acte. Elle séduira le geôlier pour sauver Clindor, elle tentera même de sauver l'union de Clindor et Isabelle. Clindor réalise qui l'aime Isabelle. [...]
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