Commentaire composé d'Aventure de mer, « Le Négrier », de Corbière. Édouard Corbière, aventurier et écrivain français du XIXe siècle, passe pour être le père fondateur du roman maritime français. Notre texte est extrait du roman autobiographique, Le Négrier (1832), qui raconte la vie d'un jeune marin qui s'est livré au trafic des esclaves noirs après avoir combattu vaillamment contre la marine anglaise, et qui à la fin de sa vie confie à l'auteur, le journal de sa vie.
[...] Conclusion Ainsi ce récit autobiographique permet d'orchestrer de façon vivante le récit d'une naissance montrée presque comme mythique. L'auteur laisse présager un destin d'aventurier qui l'attend et met en scène sa vocation de façon vivante. On voit qu'une fiction autobiographique permet à l'auteur de donner un sens à ses souvenirs, en manipulant le lecteur pour lui faire croire à un mythe. [...]
[...] C'est ainsi que dans le premier paragraphe, en omettant délibérément la naissance de son frère, l'auteur se place au centre du propos, entre un père déjà vieux, mais qui en tant que vieil officier de marine a un passé glorieux derrière lui, et une mère, jolie créole qui évoque de par sa couleur et son origine, les Gonaïves, le bout du monde, celui de l'aventure et de la réussite. C. Le portrait d'un héros Tout laisse présager ainsi dans ce texte que l'auteur connaîtra un destin d'aventurier. Il naît sous le choc d'une violente bourrasque qui le détermine à un tempérament fougueux, prêt à l'aventure. [...]
[...] Un récit maîtrisé Tout semble orchestré et maîtrisé dans cette narration, et on devine bien le passage du journal intime à la réécriture d'un événement fondateur. Le récit garde une part de spontanéité, car le style utilité par l'auteur est vif et alerte. Le choix du passé simple un frère vint au monde Mon père n'eut rien de plus pressé) permet de rendre vivant le récit. De plus, l'auteur utilise une métaphore maritime qu'il file tout au long du texte. [...]
[...] Il me chérissait de son côté ; mais son amitié, douce et caressante, avait quelquefois pour moi l'air du reproche. J'étais l'idole de mon père, qui retrouvait en moi tous les défauts de sa jeunesse. Ma mère ne pouvait vivre qu'auprès d'Auguste : c'était le nom de mon frère. Mon père avait voulu qu'on m'appelât comme lui, Léonard. C'était à son avis un nom sonore, qui avait quelque chose de marin et martial. Chaque semaine nos parents nous donnaient quelques sous, que nous employions selon nos goûts différents. Auguste achetait des livres, du fruit de ses petites épargnes. [...]
[...] Il parle à la première personne du singulier J'ai reçu le jour en pleine mer La seule originalité de cet extrait c'est que la préface justifie la différence entre l'auteur du roman, et l'auteur du journal intime. La présence de l'auteur du roman ne se ressent que dans le passage du journal intime à un récit maîtrisé. B. Un récit de naissance Ce récit de naissance est le préambule du chapitre qui s'intitule le départ et semble être une ouverture sur une vie à venir pleine de rebondissements qui fera l'objet des prochains chapitres. [...]
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