Puisqu'il s'agit d'un débat, les thèses en présence sont alors multiples pour pouvoir être confrontées. Nous avons tout d'abord la thèse d'Acer, partisan de la guerre, qui a une vision positive de la guerre comme il le montre aux lignes 1 à 6 : "l'homme (...) qu'est ce qu'il deviendra si vous le privez de l'inattendu, de ces bons chiens (...) qui le mordent avec une fureur et un entrain épouvantable !". Ici "bons chiens" est une périphrase pour désigner les ennemis. Le terme "entrain" montre que l'homme est entraîné dans le combat et on ne doit pas l'empêcher de faire la guerre ; il est enthousiaste à l'idée de se battre. A la ligne 6 : "j'aime quelque chose qui m'oblige à donner mon plein, et non seulement toute ma force mais quelque chose de trois fois et quatre fois au dessus de ma force" montre qu'Acer aime se battre pour son pays et la guerre l'oblige à se dépasser. A la ligne 10 : "il y a beaucoup à dire de la guerre" et à la ligne 11 : "il faut croire que ça sert tout de même à quelque chose (...)" montrent la pensée d'Acer selon laquelle s'il y a la guerre c'est bien pour une raison. Dans tout le paragraphe, il dit que c'est grâce à la guerre qu'il ya l'Europe (ligne 12). Enfin à la ligne 16 : "c'est elle seule qui fait sortir de nous du nouveau et de l'inouï" montre que Acer considère que la guerre permet de sortir de la routine et de l'ennui. Ces arguments peuvent paraître choquants aux yeux des lecteurs car la guerre provoque de nombreux morts, dégâts. C'est pour cela que Flaminius, le contradicteur, intervient. Il est lui le porte parole de l'auteur et a une vision néfaste de la guerre. Aux lignes 23 et 24 : "vous me direz qu'on fera toujours la guerre tant qu'on n'aura pas trouvé quelque chose de plus amusant" montre que Flaminius pense que les hommes font la guerre parce qu'ils trouvent que c'est amusant ; la guerre est le fait des hommes "absurdes". Aux lignes 24, 25 et 26 : "mais ne croyez vous pas que nous gagnerions quelque chose à nous priver pour quelques laps de ces mouvements violents ?" permet de voir la position de Flaminius à savoir qu'il est contre la guerre et sa violence absurde qui fait perdre du temps et qui provoque des massacres (...)
[...] L'auteur s'attache donc dans cet extrait à dresser une critique des hommes qui n'ont aucune intelligence quand ils font la guerre et qui, de plus, le font avec du plaisir. Il dénonce alors la guerre, son absurdité, son inutilité, son horreur même s'il sait très bien qu'il ne pourra pas l'empêcher. Le texte invite à une délibération très orientée par rapport à la guerre et met en scène, pour cela, deux personnages qui débattent sur ce thème. L'auteur, par ses procédés d'argumentation et par le biais de Flaminius, son porte parole qui est hostile à la guerre, montre qu'il est contre la guerre lui aussi. [...]
[...] Tout d'abord, nous allons voir que cet extrait contient un véritable débat sur le thème de la guerre. Il n'y a en effet aucune intrigue. Le débat entre les différents personnages a lieu mais on ne sait pas où, ni pourquoi et de quelle manière le thème a été abordé. Aucune indication de lieu, de temps –hormis le contexte de la publication du recueil à savoir dans le Loir et Cher en 1935- ne permet de dresser une intrigue. Il s'agit donc d'un véritable dialogue philosophique entre trois personnages. [...]
[...] Il fait également une critique des hommes hébétés par la guerre elle-même. [...]
[...] Le terme entrain montre que l'homme est entraîné dans le combat et on ne doit pas l'empêcher de faire la guerre ; il est enthousiaste à l'idée de se battre. A la ligne 6 : j'aime quelque chose qui m'oblige à donner mon plein, et non seulement toute ma force mais quelque chose de trois fois et quatre fois au dessus de ma force montre qu'Acer aime se battre pour son pays et la guerre l'oblige à se dépasser. A la ligne 10 : il y a beaucoup à dire de la guerre et à la ligne 11 : il faut croire que ça sert tout de même à quelque chose ( ) montrent la pensée d'Acer selon laquelle s'il y a la guerre c'est bien pour une raison. [...]
[...] Ce langage vulgaire, ce vocabulaire familier utilisé pour parler de l'homme est péjoratif et choque le lecteur. L'auteur donne donc à Acer des outils négatifs puisque lui-même n'est pas pour la guerre contrairement à Acer. L'auteur utilise également un registre ironique comme nous pouvons le voir aux lignes 13 et 14 entre autres avec c'est la guerre qui nous a appris à aimer ce qui n'est pas à nous ; on voit bien que l'auteur ne pense pas ce qu'Acer dit. [...]
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