Perrault prend parti pour les Modernes car il prône la culture française nationale et chrétienne comme source légitime d'inspiration. Il a foi dans le progrès et valorise le français en tant que langue de culture face au latin. Sa position justifie un enjeu primordial du XVIIème, la crise d'émancipation d'une société à l'égard des modèles anciens de l'autorité et de la tradition (...)
[...] Dans la version de 1694 du dictionnaire de l'Académie, on lit la définition suivante du conte : Le vulgaire appelle conte au vieux loup, conte de vieille, conte de la cigogne, de Peau d'Ane, des fables ridicules telles que celles qui amusent les bêtes gens On considère ces contes comme transmis par des animaux. III. Genèse des contes de Perrault Les contes en vers Griselidis (1691), Les Souhaits Ridicules (1693), Peau d'Ane (1694) vont constituer un recueil en 1694. Chaque conte est précédé d'une épitre dédicatoire. (compliments et explications sur le conte). Les contes en prose 1ère version manuscrite de 5 contes intitulés Les contes de ma mère l'Oye en 1695 ainsi qu'une édition de 8 contes appelée Histoires ou contes du temps passé en 1697. [...]
[...] Quête : Sa condition sociale autoriser Cendrillon à convoiter le Bal. Désormais cela lui est interdit. Elle désire alors combattre ce méfait. Réparation : réparation double : la marraine lui donne les moyens d'aller au bal (compensation partielle : elle redevient ensuite une souillon), puis la réparation totale est le mariage avec le prince qui lui donne un rang encore meilleur que celui de la situation initiale. Situation finale : Elle est mariée au prince. Elle devient la princesse bienfaitrice de la famille. [...]
[...] On note cependant qu'ici le cadre est antique : intervention du dieu Jupiter et référence à l'Achéron. On remarque également une analogie entre ce conte et la fable La Mort et le Bûcheron de La Fontaine (fable d'Esope initialement). Intérêt de l'histoire : Les 3 Souhaits devaient permettre au couple de posséder tout ce qu'ils voudraient, mais finalement leur condition reste la même puisqu'ils ne savent pas faire bon usage de moyens disproportionnés à leur nature. Morale : Les hommes sont misérables car peu d'entre eux sont capables de bien user des dons que le Ciel leur a fait Il est finalement préférable que les hommes acceptent leur condition parce qu'ils ne savent dans tous les cas pas faire usage de tels avantages. [...]
[...] Essai d'interprétation Ces données structurales permettent de confirmer l'inspiration populaire des contes de Perrault, et de souligner quelques caractéristiques propres à son univers. - La forme populaire des contes. Il s'agit presque toujours d'une revanche que le plus faible prend sur ceux qui l'ont rejeté ou désavantagé (mais le critère de discrimination sociale ne joue pas). Cette revanche s'accompagne aussi d'une forme d'initiation : le héro restaure une situation initialement détériorée, mais il améliore sa condition dans la situation, voire il transforme son statut. [...]
[...] Les sources du conte sont donc à la fois antique et populaire. Leçon 2 : Brève analyse de quelques contes. Conte de Griselidis Etude du paratexte - Il est reproché à Perrault d'avoir inclut l'épisode de la chasse, jugé inutile dans la découverte de Grisélidis. - Critique de la description trop longue et précieuse du mariage. - Discours anti féministe à ses magistrats, puis discours de l'orateur qui aurait convaincu le Prince. (développement de la période d'attente) - Reflexions chrétiennes de Grisélidis qui justifient qu'elle pardonne tout au prince avec tant de soumission. [...]
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