Souvent présente dans les Contes, et chez Perrault en particulier, la forêt est peuplée d'animaux dangereux - c'est là que le Petit Chaperon Rouge rencontre le loup qui va la manger - et abrite des êtres barbares, hors civilisation, tels que l'ogre du Petit Poucet. La forêt au 17ème siècle est le lieu de prédilection des loups et des brigands qui nourrissent les inquiétudes de l'imaginaire collectif. Si elle est le cadre naturel privilégié de Perrault, nous verrons qu'elle est, pour le héros, le lieu d'un parcours initiatique, enjeu essentiel du conte (...)
[...] (références : Pocket classiques 6321) La forêt est présente dans 18 des illustrations de Gustave Doré, y compris pour des contes dans lesquels Perrault ne la mentionne pas particulièrement : Peau d'Ane , Le Maître Chat. Une forêt qui prolifère : luxuriante, elle devient le motif principal de l'illustration (p.228, BBD) Doré développe dans son dessin l'idée de Perrault d'une forêt impénétrable au point que celui qui la regarde s'y perd lui aussi. P.229, la végétation devient architecture et la forêt rappelle la nef d'une cathédrale gothique que le prince parcours jusqu'à la révélation. [...]
[...] P et 253, la forêt devient labyrinthe où les enfants se perdent et qui cache la maison de l'ogre. P.256, Doré nous montrent les enfants minuscules, dans le faisceau lumineux, pris au piège entre la forêt et la maison de l'ogre, ornée de crânes de bovins et d'une chauve-souris Conclusion : La forêt des Contes est donc bien plus qu'un décor ; le héros s'y perd, mais elle sollicite aussi le lecteur qui, s'il est enfant, pourra en s'identifiant au héros venir à bout de sa propre peur et ainsi grandir (cf : Bettelheim,La psychanalyse des contes de fées.) et qui, s'il est adulte, retrouvera , non sans délice, ses terreurs d'enfant. [...]
[...] Etudiez le motif de la forêt dans les Contes de Perrault et les illustrations de Gustave Doré. Introduction : Souvent présente dans les Contes, et chez Perrault en particulier, la forêt est peuplée d'animaux dangereux - c'est là que le Petit Chaperon Rouge rencontre le loup qui va la manger et abrite des êtres barbares, hors civilisation, tels que l'ogre du Petit Poucet. La forêt au 17ème siècle est le lieu de prédilection des loups et des brigands qui nourrissent les inquiétudes de l'imaginaire collectif. [...]
[...] Le mariage apparaît ainsi comme la seule issue possible pour les filles qui deviennent adultes. Le parcours initiatique des garçons est plus riche et complexe, le Petit Poucet en est l'exemple type ; il franchit des étapes successives dans sa traversée semée d'obstacles de la forêt : il échappe à l'abandon grâce aux cailloux blancs, (la deuxième tentative échoue montrant qu'il n'a pas encore atteint la maturité). Il franchit un nouvel obstacle en dépouillant l'ogre de ses bottes, et c'est riche de ces expériences que Poucet sortira de la forêt différent et prêt à s'élever socialement. [...]
[...] La forêt est le lieu où le héros est conduit et abandonné : Poucet et ses frères y sont conduits et abandonnés à deux reprises ; la forêt doit les absorber et les faire disparaître du monde. Cette forêt est décrite comme dense, sombre et inquiétante : Ils allèrent dans une forêt épaisse, où à dix pas de distance, on ne se voyait pas l'un l'autre. Le père et la mère les menèrent dans l'endroit de la forêt le plus épais et le plus obscur. La forêt, lieu initiatique. Elle est un lieu de passage, et le héros qui est entré malgré lui ou poussé par les circonstances, doit en sortir autre, grandi, mûri. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture