Même si un premier cri se fait entendre en 1921 avec Batouala, véritable roman nègre du Guyanais René Maran, il faut pourtant attendre les années 40 pour voir réellement naître un mouvement dont le but sera de défendre et illustrer les valeurs culturelles de l'Afrique noire et des Antilles.
Senghor, Césaire, Damas seront les pionniers de la Négritude, de ce mouvement pour lequel chacun tentera, selon son tempérament, son origine et son histoire d'apporter une touche toute particulière et personnelle (...)
[...] - Ce poème unit, réunit deux continents que l'histoire a bien souvent opposés. On a ainsi sous les yeux une œuvre particulièrement originale qui parvient à mêler l'Europe et l'Afrique (l'une par sa forme, l'autre par son sujet), le blanc et le noir, chacun pouvant être le destinataire du poème. - Birago Diop réussit ici une double gageure puisqu'il parvient tant à transcrire sans la dénaturer une littérature habituellement orale qu'à réunir et unir deux mondes, deux continents, deux publics qui ont été longtemps ennemis. [...]
[...] La mort est au cœur du poème Souffles et connaît une représentation toute particulière puisqu'elle se veut être à la fois une fin et un commencement. La représentation de la mort Un passage douloureux - La mort d'un homme reste un événement douloureux pour ceux qui lui survivent. La tristesse est évoquée mais de façon subtile et poétique. Les nombreuses personnifications rappellent la désolation qui suit le trépas : Le Buisson en sanglots (vers le Bois qui gémit (vers les Herbes qui pleurent (vers le Rocher qui geint (vers 35). [...]
[...] Les vers libres, la composition strophique en dizains, la présence d'un refrain ou d'une partie de ce refrain, l'adresse qui est faite rappellent un genre poétique qui a fait les beaux jours de la littérature française du Moyen-âge et du XIX ème. Un chant africain - Ce poème n'est pourtant pas sans rappeler un chant. - En effet, la présence du refrain Les Morts ne sont pas morts vers 17 et 37) rappelle aussi une chanson. Mais la musicalité du texte ne vient pas seulement de là. [...]
[...] - Ainsi peut-on remarquer l'importante hétérogénéité des vers (on relève ainsi essentiellement des hexasyllabes, des octosyllabes, des décasyllabes et des alexandrins) mais cette particularité est fréquente dans les compositions poétiques. Le recours au vers libre est fortement ancré dans la création littéraire puisque La Fontaine, déjà, jouait de cette alternance dans ses fables. - Par ailleurs, la présence des trois dizains rappelle en partie la composition des Ballades tout comme le recours en fin de strophe à un refrain. Il ne s'agit pas bien évidemment d'une réelle ballade dans la mesure où des libertés sont prises avec ce genre poétique. [...]
[...] Après le CDRAPN en 1939 et Chants d'Ombre, en 1945, Birago Diop publie en 1947 ses Contes d'Amadou Kumba dans lesquels il tente de transcrire les récits du griot Amadou. La littérature orale africaine s'écrit et s'inscrit enfin grâce à ce recueil. Lecture Le passage proposé, très fameux, est un poème intitulé les souffles dans lequel Birago Diop évoque la mort des hommes mais à la lumière des croyances africaines. Il s'agira donc de voir comment, dans cette œuvre lyrique (exemple de question : comment l'auteur parvient-il à mêler deux mondes et deux continents Aussi allons-nous, selon un plan thématique (ce type de précision n'apparaît que pour l'oral. [...]
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