Dans un premier temps, nous vous parlerons des points communs existants entre le conte de fées, tel qu'il est présenté par Bruno Bettelheim, et le conte africain. Puis, dans un deuxième temps, nous étudierons le recueil de Birago Diop en tentant de discerner les contes s'apparentant véritablement au "conte de fée". Et enfin, le thème de la spécificité des Contes d'Amadou Koumba de Birago Diop et, d'une façon plus générale, la spécificité des contes africains.
[...] En fait, peu à peu, nous remarquons que Les contes d'Amadou Koumba ne sont pas à proprement parlé des contes de fées mais des contes appartenant au folklore. Mais ceci n'est pas spécifique aux Contes d'Amadou Koumba. En fait, on peut affirmer que le conte africain est spécifique ) Spécificité des contes africains Le conte africain se veut une traduction, une interprétation d'une réalité supérieure à l'homme tandis que dans les contes folkloriques ce n'est pas une traduction d'une réalité supérieure à l'homme qui apparaît mais une réalité que l'homme doit et peut surmonter. [...]
[...] Le pécheur doit son salut à une astuce : il défie le génie en lui disant qu'il doute qu'il ait jamais pu tenir dans un vase aussi petit. Le génie s'y engouffre, le pécheur scelle alors le vase et le rejette dans la mer.) A partir de ce conte, Le pécheur et le génie, Bruno Bettelheim écrit que le génie équivaut à l'enfant qui se sent abandonné par ses parents et dont la colère monte ; l'enfant, donc, reconnaît dans le génie ou le caïman, la colère et le désir de vengeance que lui-même ressent lorsqu'il se sent abandonné (le caïman veut se venger du roi qui a fait assécher le marigot et tuer tous les caïmans). [...]
[...] La vérité et le mensonge n'a pas une conclusion heureuse. Pour rappeler les faits, Fène-le-mensonge a fait croire au roi Bour qu'il avait ressuscité sa femme, comme celui-ci le désirait, mais avec celle-ci, tous les ancêtres du roi qui, selon Fène, pour revivre, proposent à Fène tous les biens de Bour plus une moitié des leurs. Le roi Bour choisit donc de ne pas retrouver sa femme, de rester riche et de payer à Fène le prix convenu. Ainsi, sans accomplir aucun miracle, Fène a touché son salaire. [...]
[...] A l'opposé, les contes africains ne reflètent pas ces fantasmes vis-à-vis des parents mais sans aucun doute c'est parce que le conte n'a pas le même statut dans la société africaine, mais aussi parce qu'il ne s'adresse pas à la même classe d'âge, qu'il ne s'inscrit pas dans la même société. Mais surtout parce la psychanalyse n'a pas encore porté son regard inquisiteur sur les contes africains. Mais le débat sur le bien fondé de l'étude psychanalytique est en dehors de nos propos et nous amènerait à avoir des opinions plus que divergentes sur le sujet. [...]
[...] Or la "terre nouricière" c'est ici la terre africaine, la culture africaine. Ce livre a donc puisé sa source à la culture africaine et c'est ce qui, peut être, la distingue des contes dont parle Bruno Bettelheim. Nous allons étudier dans un premier temps la spécificité des Contes d'Amadou Koumba et dans un second temps, nous étendrons cette spécificité aux contes africains ) Spécificité des contes d'Amadou Koumba Dans les premières pages du livre de Bettelheim on peut lire : "le conte de fées simplifie toutes les situations, ses personnages sont nettement dessinés" et plus loin : "les personnages des contes ne sont pas ambivalents". [...]
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