Emprunt francisé (1080, Roland), précédé par l'ancien provençal comptar (vers 980), se confond à l'origine avec compter. Conter et compter continuent le sens latin de computare "calculer, faire les comptes" (...)
[...] CONTER Etymologie : Emprunt francisé (1080, Roland), précédé par l'ancien provençal comptar (vers 980), se confond à l'origine avec compter. Conter et compter continuent le sens latin de computare calculer, faire les comptes Sens en ancien français : En ancien français, conter recouvre plusieurs sens : Il reprend tout d'abord le sens latin de calculer et s'applique dans le domaine concret pour compter, énumérer et dans le domaine abstrait pour supputer, évaluer, estimer D'autre part, à partir de l'idée intellectuelle de dresser une liste, énumérer il y a une transposition dans le domaine de la narration : dans les récits, on évalue et on énumère les faits et les évènements, d'où le sens de narrer, conter, raconter, réciter En effet, l'activité narratrice est vue comme une division d'histoires, et l'imaginaire a souvent utilisé le vocabulaire des maths pour la narration. [...]
[...] - Aconter au sens de rendre compte, raconter - Raconter a été formé avec le préverbe re- ajouté au verbe aconter, c'est un doublet préfixé de conter aux sens de calculer et de narrer Jusqu'au XVI° siècle, il a surtout signifié recalculer Sens en français moderne : C'est seulement à partir du XVII° siècle que l'on note une division orthographique pour distinguer les deux sens de calculer et narrer : domaine des maths compter domaine littéraire conter A partir du XVI° siècle, conter se spécialise dans le récit de fiction, dans le sens de dire des choses fausses à dessein de tromper d'où les expressions : en conter de belles, et, avec une idée de séduction, en conter à une femme et conter fleurette. Le sens de dire une histoire imaginaire pour divertir sans la valeur péjorative de tromper est assumé par le composé raconter. Le paradigme morphologique conte a lui aussi prit la valeur péjorative de récit fait pour abuser au XVI° siècle, et il est fortement concurrencé depuis par histoire. [...]
[...] Le sens moderne de récit inventé apparaît au XVII° siècle, bien qu'il répondait déjà en ancien français à une fonction de distraction. [...]
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