Théodose se mit en tête de devenir le plus parfait et le plus sage de tous les aristocrates. Il avait toujours vécu dans la luxure et l'excès que sa condition et sa famille lui offraient. Bien que le fait d'être issu de la prééminence n'eût plus le même effet que dans le passé, sa famille voulait toujours conserver le mérite que leurs descendants avaient construit (...)
[...] On lui a offert la tapin communale Se sentant trahi, il alla à un bar et commanda de l'eau-de-vie. Oh pensa-t-il, cela ne peut me faire que du bien. Certes. Mais après une demi-douzaine de verres, l'addition se trouva fort salée, et sa santé physique autant que morale fut bien atteinte. Lorsqu'il demanda le verre de trop et que le serveur souhaita qu'il débourse, Théodose fouilla ses poches et ne trouva plus une pièce. La prostituée avait prit la précaution de le dépouiller. [...]
[...] Pour mon sevrage, je dois diminuer la dose quotidiennement. Or, il se trouve que je n'en possède plus du tout. Vous seriez si bon de bien vouloir m'en apporter. C'est-à-dire que je n'aimerais pas céder à la tentation Et le curé de la paroisse qui passait par là ne put s'empêcher de laisser un : Vous êtes fort. Et c'est pour le plus grand bien Alors, Théodose se rendit fièrement (et avec la conscience la plus quiète qu'il fut) à la Pigalle. [...]
[...] Théodose, honteux de son abstinence et de sa modération au grand public déclara : Figure-toi que j'ai repris mes études ! L'ami rigola de cette soudaine et stupide ambition. Voyons ! Je suppose que tu dois t'acharner au travail Tu ne peux savoir combien d'heures ! Et bien, il faudrait que tu puisses te reposer ! Théodose ne sut comment décliner l'offre, et accepta (malgré lui) de se rendre au Divan du monde. Il y vit là-bas les plus belles et les plus ensorcelantes créatures. Je ne goûtes pas ! annonça-t-il. [...]
[...] Il fit un clin d'œil à Théodose avant de proclamer : C'est pour le plus grand bien Il hésita et céda à la tentation que Dieu avait permise. Il redécouvrit alors cette sensation chaude de bien-être. Après s'être fumigé l'âme, il sortit du bâtiment et s'agenouilla au sol avant de pleurer et implora le pardon du Seigneur pour ces infamies. Mais le grand-oncle qui était dans une période de grand frénétisme passait par là et vit encore une fois son petit neveu tel un miséreux. [...]
[...] Ainsi, grâce à son éminente filiation, il avait appris les valeurs du perfectionnisme. Il dépensait des sommes astronomiques dans les cabarets et discothèques, les nombreuses prostituées (malgré sa beauté et les nombreuses courtisanes qui le flattaient), sans oublier l'opium dont il usait et abusait. En réalité, il passait la majeure partie de son temps au quartier Pigalle. Un jour, son grand-oncle le patriarche familial l'avait remarqué dans la zone de déchéance lorsqu'à son tour, il avait eu une prégnante envie de se soulager le corps et l'esprit (il faut dire que Madame était fatiguée à cause de Monsieur). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture