Le conte est un genre littéraire narratif
- Un genre littéraire, c'est-à-dire qui se distingue de la pratique communicationnelle de la parole, qui a des enjeux esthétiques différents de la pratique utilitaire et pragmatique de la parole quotidienne, qui constitue un genre avec ses caractéristiques définies
- Narratif composé de récits.
Le conte est un genre narratif, contrairement à la devinette, au proverbe ou à la comptine, qui ne contiennent pas de récit, sont des genres énonciatifs non narratifs, interrogatifs, didactiques, ludiques (...)
[...] Retenir de ça : que le conte n'a pas à proprement parler une origine orale, qu'il n'a même pas d'origine définie, celle-ci se perd dans l'anonymat d'une source inconnue, mais dont les structures peuvent laisser penser qu'il s'agit de sources écrites, entendues, répétées, des types littéraires entrés dans le libre espace du récit oral, comme Merlin, la princesse, la sorcière. II. La transmission des contes Transmission orale du conte populaire Si l'origine des contes est indéfinie, la transmission et la consommation se font par l'oral, et de manière collective, c'est-à-dire de bouche à oreille. [...]
[...] Interprétation psychanalytique Bruno Bettelheim, Psychanalyse des contes de fées, Paris, Laffont Les contes et légendes répondent à un souci d'échapper au réel, de le modifier au moins dans une vision fantasmée des choses. Freud (Essais de psychanalyse, Paris, Payot, 1987), a montré comment l'enfant, par le jeu du fort-da (éloignement-rapprochement), revit l'absence de sa mère en la rendant supportable. Il contrôle par le jeu de disparition et retour une réalité qui lui échappe. Les contes et légendes sont à l'auteur et au lecteur ce qu'est le jeu du fort-da pour l'enfant. [...]
[...] Au fil des siècles, la mémoire des hommes opère ainsi une longue décantation du répertoire commun, ce qui explique que l'on retrouve souvent les mêmes récits, considérés comme les meilleurs par la communauté qui les véhicule. De nos jours, le conte est moins issu d'une transmission orale que d'une tradition écrite. Il est donc plus souvent le fruit d'une création individuelle que d'une tradition collective. Le conte écrit L'histoire littéraire montre que nombre de contes oraux ont fait l'objet, depuis la Renaissance, de récritures par des écrivains. Le mélange entre sources écrites, sources orales, transmission écrite et orale est donc inextricable. [...]
[...] Le sens de calculer se traduit par la forme compter et le sens de narrer par la forme conter L'orthographe permet donc dorénavant de les différencier. C'est avec La Fontaine, en 1671, que le verbe prend le sens littéraire de dire une histoire imaginaire pour divertir Dans l'usage parlé moderne, le français a plutôt conservé la forme composée raconter pour ce dernier sens. Aujourd'hui, le conte désigne un récit de faits, d'événements imaginaires, destinés à distraire La locution conte de fées est une locution assez récente (XIXe) qui correspond à l'adaptation d'une réalité ancienne très en vogue fin XVIIème (cf Perrault). [...]
[...] Accomplissement de la tâche 27. Reconnaissance du héros [28. Le faux héros ou l'antagoniste est démasqué] 29. Transfiguration du héros [30. Châtiment de l'antagoniste] 31. Le héros se marie et/ou monte sur le trône Le héros, explique V. Propp, naît souvent dans des conditions merveilleuses, et des prophéties sont faites sur son destin confirme ce que j'ai dit sur les liens du conte et du mythe, héros des mythes aussi naissances merveilleuses et prophéties, Œdipe, Hercule, etc. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture