Comme tous les préambules, celui que nous propose Jean-Jacques Rousseau informe le lecteur sur le sujet de son oeuvre. Le lecteur est donc placé in médias res. Il est très facile pour nous d'identifier cet écrit comme autobiographique. Jean-Jacques Rousseau est l'auteur, le narrateur, le personnage principal, il est le "je" qui martèle chaque phrase. De nombreuses occurrences sont à relever : "je forme", "je veux" dans le premier paragraphe, "je sens", "je suis" dans le deuxième paragraphe, "je dirai", "je fus", dans le troisième et dernier paragraphe (...)
[...] Les Confessions de Jean Jacques Rousseau Commentaire composé des trois premiers paragraphes du livre (De je forme une entreprise je fus meilleur que cet homme là Bibliographie: Lexique des termes littéraires sous la direction de Michel Jarrety édité chez livre de Poche L ‘Autobiographie en France de Philippe Lejeune. La préface des Confessions de Jean Jacques Rousseau. La préface des Essais de Montaigne Les Pensées de Pascal Blaise. Le dictionnaire français Littré. Extrait étudié: Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme ce sera moi. Moi seul. [...]
[...] Rousseau tend son œuvre vers cette perspective. Il souhaite offrir un autre point de comparaison aux hommes, il veut restituer une image authentique de l'homme et il invite par extension le lecteur à réfléchir c'Est-ce dont on ne peut juger qu'après m'avoir lu ce qui n‘est d‘ailleurs pas sans rappeler un de ses propos tenus se faire sa propre opinion n‘est déjà plus un comportement d‘esclave ».Rousseau souhaite que le lecteur ne soit plus asservi à la littérature. Il interpelle le lecteur actif et non passif. [...]
[...] La volonté d'exposer est explicitée par le terme montrer la locution prépositionnelle voilà qui a pour fonction d‘être présentatif, par l'idée de lever le voile d'être transparent dévoilé mon intérieur Ici , la confession est considérée dans sa globalité et n'est pas placée uniquement du côté des erreurs et des fautes mais aussi du côté des réussites comme le montre l'accumulation d'adjectifs qualificatifs mélioratifs bon, généreux sublime mais il est vrai qu'il insiste davantage sur les détails négatifs comme le montre également à leur tour les termes misères indignités méprisable et vil Tous ces éléments créent l'impression d'un témoignage et placent le lecteur en position d'interlocuteur. Jean Jacques Rousseau souhaite interpeller le lecteur pour cela il capte son attention, il le tient en éveil. Le fameux captatio benevolentiae est mis en œuvre ici dans le seul but de susciter chez le lecteur une envie de continuer la lecture. [...]
[...] Le plan: I)un préambule digne d'une oeuvre autobiographique: A)le moi"intus et in cute": B)pacte établi rapidement,un désir de captatio benevolentiae: II)Les dangers et préjugés de l'autobiographie, un genre à défendre: A)les lacunes de l'écriture: un dépassement de ces lacunes pour atteindre une vérité absolue: Commentaire composé de cet extrait: Jean-Jacques Rousseau est apparu dans le paysage littéraire comme un marginal, à contre-courant des pensées philosophiques, mais aussi en marge des ambitions romanesques de son temps. En renouvelant l'écriture du "moi" dans les Confessions, Jean Jacques Rousseau donne une nouvelle perspective à la littérature de l'intime. [...]
[...] L'expression je dirai hautement accentue la portée judiciaire de ce préambule. Rousseau se place en tant que victime des critiques. Il en arrive même à avouer un défaut de mémoire Que ce soit volontaire ou non, la mémoire nous fait défaut et c'est sans doute pour cette raison que Sartre dans Les Mots, défendra l'idée que toute reconstitution du passé repose sur un mensonge La mémoire a des failles que Rousseau ne cache pas, également ici il dit la vérité. [...]
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