La condition humaine est le sort qui est réservé à l'homme : il ne peut que se résigner ou s'adapter. C'est dire ce que cette expression suppose de pessimisme sur la liberté de l'homme dans le monde. André Malraux l'évoque dans son roman consacré à la révolution chinoise, La Condition humaine (1933), ou, à travers les personnages du roman, le lecteur assiste à la confrontation de l'homme avec son destin. On y lit la solitude de l'homme mais aussi la seule transcendance qui leur est permise et par quels moyens ils peuvent l'atteindre...
[...] Dans la première partie, Kyo découvre avec surprise sa propre voix, et commence par la rejeter comme étrangère. Un peu plus tard, à une heure du matin il s'interroge sur lui-même et ses rapports avec May, sa femme : Il s'enfonçait en lui-même comme dans cette ruelle de plus en plus noire. [ ] Mais pour moi, pour moi, [ ] que suis-je ? Une espèce d'affirmation absolue, d'affirmation de fou, une intensité plus grande que celle de tout le reste. [...]
[...] Kama, le peintre oriental de La Condition humaine, n'en peindra que mieux : L'approche de la mort lui permettrait peut-être de mettre en toutes choses assez de ferveur, de tristesse, pour que toutes les formes qu'il peindrait devinssent des signes compréhensibles, pour que ce qu'elles signifient ce qu'elles cachent aussi se révélât Kama déclare : La peinture, chez nous, ce serait, chez vous, la charité Par là, le roman propose la leçon primordiale de l'Orient à l'Occident : celle d'une communication possible entre les hommes et l'univers, opposée à l'affirmation frénétique et dérisoire de l'individu. Conclusion La condition humaine, dans ce roman d'André Malraux, est donc présentée comme un piège de souffrance et de solitude, auquel une transcendance double peut être opposée : celle de la fraternité et de l'amour humain, et du message que l'art et l'héroïsme peuvent transmettre à l'humanité. [...]
[...] Pour les autres, je suis ce que j'ai fait. III. L'échappatoire possible. Le premier pas vers une meilleure condition humaine est la lutte. Le cadre du roman est celui de la troisième insurrection populaire de Shanghai, en mars 1927. Les personnages sont, pour beaucoup, des personnages en lutte : le terroriste Tchen, le chef communiste Kyo, ou Katow, le révolutionnaire endurci et généreux. Cette lutte mène à la découverte de deux valeurs refuges, qui transcendent l'absurdité de l'existence : la fraternité et l'amour. [...]
[...] "La condition humaine" d'André Malraux Introduction La condition humaine est le sort qui est réservé à l'homme : il ne peut que se résigner ou s'adapter. C'est dire ce que cette expression suppose de pessimisme sur la liberté de l'homme dans le monde. André Malraux l'évoque dans son roman consacré à la révolution chinoise, La Condition humaine (1933), ou, à travers les personnages du roman, le lecteur assiste à la confrontation de l'homme avec son destin. On y lit la solitude de l'homme mais aussi la seule transcendance qui leur est permise et par quels moyens ils peuvent l'atteindre. [...]
[...] Dans l'évocation de May, le premier cas cité est celui d'une gosse de dix-huit ans qui a essayé de se suicider avec une lame de rasoir de sûreté dans le palanquin du mariage parce qu'on la forçait à épouser une brute respectable [ On l'a apporté avec sa robe rouge de mariée, toute pleine de sang Cette image est symbolique de la véritable nature de la souffrance pour l'auteur de La Condition humaine : l'asservissement de l'être humain à un destin humiliant, attaché à sa nature corporelle et mortelle. II. La solitude humaine. De toutes les conséquences de la conscience du néant, la plus douloureuse et la plus insurmontable, dans le roman, est sans doute la solitude de chaque personnage. Katow, quelques minutes avant sa mort, est seul entre ce mur et ce sifflet Tchen, lui, est peut-être le personnage le plus hanté par la solitude. [...]
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