C'est au milieu du XIXème siècle que se développe en Europe, une nouvelle sensibilité poétique : le romantisme. Théophile Gautier et Charles Baudelaire font partie de ces poètes dits "maudits", mal compris des gens de l'époque. Ils sont à la fois victimes et bienfaiteurs de l'humanité.
C'est dans ce contexte littéraire qu'on été rédigés les deux poèmes que nous nous proposons d'étudier : "Le pin des Landes", extrait du recueil España de Théophile Gautier et "L'albatros" de Charles Baudelaire, extrait des Fleurs du Mal. Ces deux poèmes s'inscrivent parfaitement dans le mouvement romantique puisque les poètes ont réussi à transmettre au lecteur leur désespoir, leur sentiment d'être seuls, debout face au monde (...)
Introduction
I) Une image douloureuse du poète
II) Un dépassement de l'opposition entre l'homme et la nature
Conclusion
[...] Le poète est ainsi dans les Landes du monde ainsi marque le parallèle entre le poète et le pin. L'arbre devient homme et les Landes, deviennent monde Ces deux poèmes appartiennent au mouvement romantique puisqu'ils mettent en scène des héros hors du commun. Nous avons une analogie étendue du poète. Il se sent heureux, magnifique seulement quand il est dans le ciel (l'imagination poétique) mais dès lors ou il pose le pied à terre, tout devient cauchemars. En effet, les grandes ailes de l'albatros ou la grande taille du Pin les handicapent fortement. [...]
[...] Le poète est donc déchiré entre le monde sublime, la poésie et la vulgarité de la société. L'homme apparaît ici cruel, insensible à la beauté du poète. Baudelaire ou Gauthier sont donc deux poètes malheureux, l'un blessé l'autre exilé dans ce monde sans pitié. La poésie à cette époque doit être vue comme art de la solitude mais art qui transcende et dépasse la condition humaine. Gautier et Baudelaire ont deux opinions plus ou moins différentes de la poésie : l'un voit de la douleur, l'autre plutôt du dévouement. [...]
[...] Sans le danger de la tempête, de l'archer, des marins, des mauvais sentiments humains, il n'aurait pas de valeur poétique. Le poète est donc décrit comme une victime sacrificielle mais consentante de l'humanité. Il accepte sa douleur et la supporte : et se tient toujours droit sur le bord de la route, comme un soldat blessé qui veut mourir debout Droit et debout font référence à sa volonté de faire face sans fléchir malgré les blessures. Le poète est maître de sa création mais c'est justement cela qui lui est un handicap. [...]
[...] L'albatros et Le pin des Landes se ressemblent par rapport à leur forme, leur même principe d'allégorie du poète et par certaines formulations. Cependant, les deux poèmes se différencient selon un point important : chez l'un le comparant est un animal, chez l'autre, un végétal. Les deux poèmes ont une structure pratiquement identique : ils sont en alexandrin composés de quatre quatrains en rimes croisées. Ils peuvent être divisés en deux parties : la première strophe évoque un pin ou un albatros tandis que la dernière offre une réflexion sur le poète Les trois premiers quatrains sont opposés au dernier qui joue le rôle de conclusion de l'allégorie. [...]
[...] Baudelaire part d'une expérience unique qu'il élargit à la condition des albatros et à la condition des poètes. Même schéma pour Gauthier qui par du descriptif de l'arbre pour arriver dans la dernière strophe à la condition des poètes. Ainsi les albatros sont représentés par l'albatros, et Le Poète représente les poètes en général. La dernière strophe des deux poèmes fait écho avec la première : le poète y établit la comparaison et donne les clés nécessaires pour décoder le sens du poème. [...]
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