Commentaire composé de la Scène d'exposition du Misanthrope de Molière rédigé sous la forme d'un plan très détaillé. Molière est le représentant par excellence de la comédie du XVIIe. Il a rénové le genre comique, en s'inspirant, certes, des modèles antiques et de la Commedia dell' arte, mais en la conformant aux idéaux classiques : forme plus ordonnée, vraisemblance, psychologie plus fine... et il donne à son théâtre une fonction nettement morale. Il compose d'ailleurs de nombreuses comédies de caractère visant à dénoncer, par le rire, des comportements humains. La pièce est bâtie sur un paradoxe qui veut qu'Alceste, si hostiles aux mondanités, soit amoureux de Célimène.
[...] : tantôt il s'exprime en tirade (v. 14-28,41 86-96)-ce qui révèle qu'il s'emporte tantôt il reste bref, sec : oui »sans doute fort bien - ce qui signifie qu'il peut aussi se retrancher dans ses positions. Dès lors 2 traits de personnalité sont révélées chez A. : un tempérament à la fois véhément et bourru. La scène ns informe sur le motif de la querelle : les versl5 à 24 opèrent un retour dans le passé avec le récit de la cause d'une telle dispute. [...]
[...] A l'opposé, Célimène, une mondaine précieuse, se complait dans les jeux de la séduction et dans l'hypocrisie. La pièce est bâtie sur un paradoxe qui veut qu'Alceste, si hostiles aux mondanités, soit amoureux de Célimène. Notre extrait se situe à l'ouverture de la pièce ; il occupe donc la position stratégique de scène d'exposition. L'œuvre s'ouvre au milieu d'une dispute entre Alceste et Philinte à qui le premier reproche trop de complaisance dans les civilités. Cette scène a pour principal intérêt de nous révéler, à travers ce vif affrontement, deux personnalités divergentes. [...]
[...] ) amplifient les démonstrations de politesse et donne un caractère excessif à la scène. Or, ces manifestations d'amitié se trouvent brisées, par un effet de chute final, avec gradation décroissante (ignorance du nom / froideur / indifférence). A. dénonce donc ici le double jeu des mondanités, l'hypocrisie des marques de politesse. Dès lors, l'affrontement des personnages nous fournit de précieux renseignements sur leur personnalité : leurs points de vue s'opposent et laissent voir 2 mentalités divergentes : 1-Alcesteadopte un point de vue moral. [...]
[...] Le vouvoiement entre deux amis est aussi l'indice d'un milieu élevé. Mais la scène nous apporte surtout des informations sur l'action, qui elle- même nous fournit de précieux renseignements sur la personnalité des 2 hommes. L'action se définit tout de suite en terme de querelle, de brouille : le champ lexical de la colère parcourt le texte fâcher x2, brusques chagrins au début, et à la fin : blessés échauffer la bile humeur noire chagrin profond «j'enrage avec des termes intensifs profond noire enrage qui forment une gradation croissante. [...]
[...] CONCLUSION : - 1 scène qui présente surît la personnalité d'A à l'origine de l'intrigue. Son aveu amoureux, qui lance aussi l'action, suit de peu ce passage. - débat qui soulève un dilemme que rencontre le XVII° avec son idéal de l'honnête homme : l'honnête homme doit être naturel, mais il doit aussi être sociable et courtois:comment concilier donc politesse et transparence ? A. avec son désir de franchise et ses préoccupations morales, son souci de l'estime, pourrait être honnête. [...]
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