Introduction : La publication des Confessions de Rousseau a suscité au 18ème siècle et plus tard une floraison d'autobiographie, Marmontel, un écrivain de second rang qui a connu beaucoup de succès comme au théâtre, ami de Molière, collaborateur à l'Encyclopédie pour les articles littératures. Il a vécu à la révolution française mais il en a perdu la place confortable qu'il occupait dans la société [...]
[...] L'idéal d'une juste mesure, l'idéal de l'aurea medocritas (une juste mesure qui vaut de l'or). Cette petite société réalisait cet idéal, une vie simple et authentique. On ignore l'oisiveté, la population y est laborieuse chacun s'y trouve utilement occupé On retrouve l'idée des Lumières qui valorise, favorise le travail, cette petite république semble pratiquer une forme d'autarcie : Marmontel en évoquant son père avec lyre précise que chacun vit du fruit de son propre travail. Autre aspect de cette petite société : tout est à dimension humaine, on remarque la récurrence de l'adjectif petit et des termes de la petitesse. [...]
[...] Le tout s'inscrivant dans un paysage idyllique que Marmontel évoque parfois avec lyre. C'est en même temps un lieu où l'esprit, la culture n'est pas oubliée et négligée, un lieu où on lit Virgile, les jeunes gens font de brillantes études : leur colonie se distinguait c'est une république d'individus raisonnables et cultivés. On peut penser qu'il a tendance à généraliser. Conclusion : Texte caractéristique du genre de l'autobiographie inauguré par Rousseau plus conventionnel, moins personnel, moins original d'après ce début que Rousseau mais influencé par lui. [...]
[...] D'ailleurs Marmontel saisi l'occasion pour éveiller l'intérêt des lecteurs en laissant entendre que sa vie a été intéressante, une vie avec des hauts et des bas, un récit digne d'intérêt. Pour ce faire, il utilise la métaphore classique de la navigation. C'est une métaphore traditionnelle que l'on rencontre fréquemment dans les ouvrages des Lumières et moralistes. Marmontel utilise un ton didactique, moralisateur. L'œuvre de Marmontel est une œuvre qui se veut édifiante et un ton moralisateur. Les considérations morales sont omniprésentes. Lorsqu'il évoque son pays natal, c'est d'abord un portrait moral qu'il donne. [...]
[...] Lorsqu'il évoque sa famille, il le fait avec beaucoup d'émotions, il ajoute en moraliste une maxime, une sentence : Ah ! quel présent . parents ! C'est ici qu'on voit que ce n'est pas un grand écrivain par ce ton démodé. Pays natal, famille, il est frappant de voir comment Marmontel en donne une vision idéalisant faisant ainsi l'évocation de son enfance à Bort, un véritable âge d'or, un mythe que l'on rencontre dans plusieurs civilisations, époque lointaine où l'homme était heureux sur Terre, vivait dans l'insouciance, l'abondance. On trouve ce mythe notamment chez les grecs et romains. II). [...]
[...] C'est ce que nous trouvons ici, d'emblée Marmontel assigne une fonction éducative et morale à son œuvre comme pour justifier l'audace qu'il a eu de parler de sa vie. Les intentions éducatives venant l'excuser. Une fonction éducative avec des destinataires protéges : ses enfants. On peut mettre en doute cette justification et y voir une coquetterie de l'auteur par laquelle il évoque l'éventualité d'autres lecteurs : Si quelqu'un d'autre . pour lui Dans son œuvre, en générale, les enfants disparaissent quelque peu et il semble évident qu'il écrive pour la postérité. [...]
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