Commentaire de texte d'un extrait de "Mémoires d'outre-tombe" de Chateaubriand : La grive de Montboisier : de "Hier au soir" à "la terre qui s'éloigne et qui va bientôt disparaitre". L'écriture autobiographique va permettre à Chateaubriand de retrouver les moments perdus, de faciliter le retour en arrière et l'introspection, et va permettre au narrateur de rester vivant pour ceux qui viendront après lui.
[...] Cet extrait des Mémoires d'outre-tombe consacré à la grive de Montboissier rapporte un de ces moments privilégiés. Il suffit d'un son pour que renaisse soudain le passé enfouit. La brusque prise de conscience de la fuite du temps conduit Chateaubriand à faire le bilan pessimiste et amer d'une vie qui n'a pas répondue à l'espoir de l'adolescence. L'écriture autobiographique va lui permettre de retrouver les moments perdus, de faciliter le retour en arrière et l'introspection, et va permettre au narrateur de rester vivant pour ceux qui viendront après lui. [...]
[...] En effet, cette écriture est non seulement créatrice, mais elle permet aussi une analyse intérieure de l'être. Elle fait renaître des souvenirs qu'elle vivifie. Ce récit fait effectivement exister réellement une expérience présentée comme agréable. Les situations et les lieus sont précisés. Le narrateur s'interroge sur son destin. L'écriture formule te fat exister ce qui est de l'ordre de la réalité vécue ou de la pensée. Ce texte nous permet de plonger dans le passé de l'auteur et de découvrir l'analyse de ses sentiments à des moments différents de son passé. [...]
[...] Les deux passés composés sont révélateurs de cette expérience. Ils ne font pas référence à la même époque, mais leur rapprochement insiste sur la coexistence des mêmes sensations. L'écriture est ainsi capable de dominer le temps ou au moins d'en atténuer les effets. La métaphore du bateau montre le pouvoir consolateur de l'écriture qui permet de sauvegarder ce qui aurait du disparaître dans l'oubli. En effet, cette métaphore cache une analogie entre Chateaubriand et le navigateur ainsi qu'entre la terre qui s'éloigne et la vie qui s'en va et qu'entre le journal et les mémoires. [...]
[...] On peut dire que le bilan est amer et décourageant. II) Un bilan amer Ce bilan s'appuie essentiellement sur un jeu de comparaisons entre le passé et le présent. Dans le passé, la tristesse est expliquée par des aspirations vagues de bonheur. On retrouve les mêmes termes au présent, mais la tristesse est expliquée par l découverte d‘une connaissance très décevante. On voit que s'oppose très nettement d'un coté les espoirs, l'attente du bonheur, l'inexpérience et de l'autre l'expérience et la certitude que le bonheur est inaccessible. [...]
[...] Les temps verbaux sont nombreux et variés. D'abord, l'auteur emploie le temps de l'évènement récent : l'imparfait qui marque des actions ou des états simultanés. Puis, il utilise le passé simple pour exprimer des faits ponctuels, des faits inattendus et successifs évoquant la même période. La grande diversité des temps utilisés souligne la grande sensibilité de l'auteur et l'importance qu'il accorde au temps qui passe. La fuite du temps s'exprime par différents procédés liés à l'expression du temps. L'auteur évoque la succession d'évènements devant laquelle passe les hommes et les générations. [...]
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