Avant-dernière scène de Lorenzaccio, dernière avec le héros, elle donne son sens à la pièce. Elle dresse le bilan de Lorenzo sur deux plans : politique et personnel. Dans les deux cas : échec, désespoir. Cet épilogue du drame romantique est marqué par [...]
[...] Elle dresse le bilan de Lorenzo sur deux plans : politique et personnel. Dans les deux cas : échec, désespoir. Cet épilogue du drame romantique est marqué par la tragédie. Échec politique Que les républicains n'aient rien fait à Florence (l.25-26) La tyrannie demeure, rien n'as changé. Le pouvoir reste aux intrigants. Le peuple demeure dans sa misère. Les bons s'exilent (Philippe). Des innocents sont morts : Une centaine de jeunes étudiants . massacrés en vain (l.26-28) (Louise et les étudiants). [...]
[...] Le finale de Lorenzaccio se caractérise par un resserrement temporel (tout se passe en l'espace d'une journée), la concentration spatiale (la scène est à Florence alors que le personnage historique devrait finir à l'étranger) par une intensité dramatique (la foule) et psychologique (dénué d'intériorité et d'envie d'être, Lorenzo est déjà mort). Ce bilan final éclaire les autres actes et fait ressortir tous les échecs : moraux, sociaux, politiques, communautaires et individuels. C'est la débâcle des valeurs de la révolution. Tous les espoirs étant perdus, tout va rentrer dans l'ordre, celui des Médicis. [...]
[...] (l.34). II) Échec humain Il n'y a pas de métamorphose magique après le meurtre. Il est trop tard, il le savait d'emblée ; le dévergondage lui colle à la peau, malgré l'élan aussi désespéré que vain qui le pousse à tuer Alexandre. Il s'est, hélas, entièrement auto détruit. Lorenzo est toujours le même : Vous n'êtes changé, Lorenzo. n'y a de changé en moi qu'une misère c'est que je suis plus creux et plus vide qu'une statue de fer- blanc. [...]
[...] Jamais il ne retrouvera sa légèreté grave d'antan. Il ne sera plus jamais le Renzo de jadis, tant aimé de sa mère ; jamais plus il n'aura de crédit auprès des nobles ou du peuple : sali à ses propres yeux et aux yeux de tous, il est pour toujours et dans l'esprit de tous, celui qui trousse les filles et accompagne le Duc dans sa luxure. Pour témoin de cela, le peuple, qui, dans la dernière scène, le frappe, se jette avec grand plaisir sur lui et le pousse dans la lagune : Pas même un tombeau (l.74-75) dit alors Philippe Strozzi ; pas la moindre reconnaissance pas la moindre pitié. [...]
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