Commentaire composé de la "Lettre à Voltaire" de Denis Diderot. Cette lettre met en scène les procédés utilisés par Diderot afin de déjouer la censure de l'époque. Diderot illustre le problème de la censure pour les Philosophes comme lui et Voltaire durant la monarchie absolue.
[...] En effet, la censure prend une place importante durant la monarchie absolue et c'est au travers de cette lettre que l'on découvre comment la position des Lumières a été difficile pendant le XVIIIe siècle. Diderot dans sa correspondance avec Voltaire, lui transmet ses peurs tout en critiquant les membres de la société : les nobles, le parlement, souvent ennemis des philosophes. Cette lettre socialement distancée envoyée à un autre membre des Lumières, mais aussi ami de Diderot, avec ayant pour but de dénoncer certains points qui l'effraye cherche aussi à attirer de la compassion pour celui qui la lit. Elle illustre donc les difficultés des philosophes des Lumières durant la monarchie absolue. [...]
[...] Cette lettre est une correspondance entre deux philosophes des Lumières Denis Diderot et Voltaire. Elle respecte le code épistolaire, on y trouve le lieu : Paris ; la date : Juillet 1766 ainsi que l'adresse Monsieur et cher maître Mis à part l'adresse qui montre un aspect de supériorité envers Voltaire : maître mais aussi d'affection : cher aucun élément concernant le destinataire n'est mentionné dans cette lettre. Il y a donc absence du destinataire tout en restant dans l'aspect privé de la correspondance. [...]
[...] Il croit donc qu'une fois ses livres censurés, les pratiques de l'ancien temps referont surface pour lui et les confrères et qu'il sera brûler ou même rejeter pour avoir voulu dénoncer sa société et ses nombreux problèmes comme on était chassé les Jésuites auparavant (pas pour les mêmes raisons) : n'ayant plus de Jésuites à manger, elle va se jeter sur les philosophes Il se sent menacer mais a-t-il raison ? Dans sa Lettre à Voltaire, Denis Diderot critique certains aspects de sa société en rapport avec les Lumières. [...]
[...] Il est vrai que l'auteur de la lettre se sent visé par la censure : je sais qu'elle a les yeux tournés sur moi Ces préoccupations deviennent presque obsessionnelles : elle va se jeter sur moi ; je serai peut être le premier qu'elle dévorera L'emploi du futur de l'indicatif amplifie les craintes de Diderot et peut susciter chez son interlocuteur de la compassion pour cet honnête homme Le champ lexical de la faim : aliment ; à manger ; dévorera confirme l'aspect de pitié que cherche à faire dégager Diderot dans sa Lettre à Voltaire. Il cherche à être rassuré ou même plaint. Mais dans cette lettre il ne parle que de la censure, il critique la société et le gouvernement auquel il doit faire face. La gradation : sa fortune ; son honneur ; sa liberté ; sa vie accentue le coté négatif de la société puisqu'il s'agit de perdre tout ce qui caractérise une personne en vingt quatre heures seulement. [...]
[...] Cindy Nicolas 1L2 Commentaire composé : Denis Diderot, Lettre à Voltaire 1766 Denis Diderot fait parti des écrivains et philosophes français du siècle des Lumières. Ami de Rousseau et d'Alembert, il se charge avec ce dernier de l'élaboration de L'Encyclopédie en 1747. Ce travail occupera vingt ans de sa vie mais ne l'empêchera pas d'écrire ses propres réflexions ainsi que de s'affirmer comme le chef de file des Lumières du XVIIIe siècle. Incarnation de l'honnête homme, ses ouvrages n'en sont pas moins interdits, y compris L'Encyclopédie. [...]
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