« Le lac » est un extrait du recueil Méditations poétiques, publié en 1820, s'inscrivant comme le plus célèbre poème d'Alphonse de Lamartine, son auteur. Ce poème nous présente une profonde mélancolie de l'auteur qui est assailli par des interrogations qui le tourmente. En effet, à la suite de la mort de son amie Julie Charles de phtisie (tuberculose pulmonaire) en 1817, il est profondément affecté. L'auteur s'interroge sur le temps qui passe mais aussi sur l'impuissance de l'homme face au temps qui poursuit son cours. Tout ceci dans un cadre fidèle aux romantiques : la nature, source d'inspiration.Nous verrons tout d'abord le rôle de la nature, puis l'amour pour la bien aimée et finalement l'expression de la fuite du temps ...
[...] Ceci démontré par le vers 49 et 50 : O lac! rochers muets! grottes! forêt obscure! Vous que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir. et par l'anaphore de l'adverbe ainsi (vers 11) qui traduisent l'admiration de l'auteur face à une nature immuable. Nature qui lui donne une certaine mélancolie, nous pouvons le voir à l'assonance en : implorent v 25, dévorent v 27, encore v 29, aurore v 31 qui donne une tonalité lyrique au poème. Il y a une harmonie entre l'homme et la nature que l'on peut voir dans les vers 28 et 29 : rivage charmé le flot fut attentif reflétant la complicité présente entre ces deux entités. [...]
[...] L'auteur s'interroge sur le temps qui passe mais aussi sur l'impuissance de l'homme face au temps qui poursuit son cours. Tout ceci dans un cadre fidèle aux romantiques : la nature, source d'inspiration. Nous verrons tout d'abord le rôle de la nature, puis l'amour pour la bien aimée et finalement l'expression de la fuite du temps La nature est une source d'inspiration de choix pour les poètes romantiques, et qui plus est, une façon d'extraire leurs mal être. En effet l'auteur s'adresse directement à la nature. [...]
[...] Mais je demande en vain quelques moments encore, Le temps m'échappe et fuit; Je dis à cette nuit : Sois plus lente; et l'aurore Va dissiper la nuit. Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive, Hâtons-nous, jouissons ! L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive; Il coule, et nous passons ! Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse, Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur, S'envolent loin de nous de la même vitesse Que les jours de malheur ? Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ? Quoi ! passés pour jamais ! [...]
[...] quoi ! tout entiers perdus ! Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface, Ne nous les rendra plus ! Éternité, néant, passé, sombres abîmes, Que faites-vous des jours que vous engloutissez ? Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes Que vous nous ravissez ? Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure ! Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir, Gardez de cette nuit, gardez, belle nature, Au moins le souvenir ! [...]
[...] Nous pouvons le voir au champs lexical des sensations : frémit v 57, gémit v 61, soupire v 61, entend v 63, voit v 63, respire v 63, mais aussi avec la gradation vers : que le vent que les parfums que tout ce qu' C'est ainsi que l'auteur fait une sorte de pacte avec la nature qui serait chargée de graver en elle tous les souvenirs de cette femme aimée, et tant regrettée. Dans ce poème, Lamartine nous dévoile ses sentiments pour Julie et ses inquiétudes sur l'existence de l'homme et son bonheur. En effet c'est la fuite du temps qui pèse sur l'auteur et qui le rend si nostalgique du bonheur passé, un bonheur qu'il choisira d'inscrire dans cette nature elle-même immuable et éternelle. Néanmoins Lamartine nous transmet un message important teinté de désespoir : profiter de chaque instant de la vie pleinement. [...]
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