Commentaire composé de 3 pages de "L'âne vêtu de la peau de Lion" de Jean de La Fontaine. Le fichier comprend des éléments pour l'introduction et la conclusion, un plan détaillé, un lexique complet et des notions supplémentaires pour mieux comprendre le texte.
[...] Mais on peut prendre brosse crosse elles sont dites riches Le fait de varier un maximum le genre des rimes et d'alterner octosyllabiques/alexandrin constitue un principe du mouvement classique auquel appartient La Fontaine qui est de ne jamais ennuyer le public grâce à la diversité allitérations : répétitions un bon nombre de fois d'un même son, quand il s'agit de consonnes. Les allitérations dites en sifflantes concernent les consonnes s et f : ce sont des sons stridents qui inspirent la terreur mais qui rendent aussi le texte plus fluide personnification : figure de style qui consiste à donner des traits humains à un objet inanimé, un élément de la nature Ici, le bâton Martin (voir Notions supplémentaires + bas) est sujet d'un verbe d'action comme si c'était un homme prénommé Martin omniscient : un point de vue omniscient correspond au point de vue adopté par un narrateur qui connaît tout de ses personnages. [...]
[...] Malheureusement pour eux, ils furent peu glorieusement pris dans une embuscade et les Hollandais ne virent jamais la couleur du détachement Bien sûr ce fut une honte totale pour Louis XIV Les mousquetaires, réputés dans tout le royaume pour leur bravoure, leur force, leur adresse ; périssent dans une stupide embuscade. Il y a de quoi rester perplexe : les mousquetaires sont-ils réellement les guerriers qu'ils sont censés être ou bien n'est-ce qu'une légende ? Ainsi, dans cette situation, l'équipage cavalier des mousquetaires a fait les de leur vaillance, et ce n'est pas avec de vaillance qu'on peut se battre, c'est d'ailleurs pour ça qu'ils sont tous morts -comme pour la plupart de ses fables, La Fontaine s'inspire du Grec Esope (fabuliste de l'Antiquité, VII-VIème siècle av. JC). [...]
[...] Plan du commentaire composé de L'âne vêtu de la peau du lion (La Fontaine) Pour l'intro : La Fontaine, fabuliste reconnu du siècle de Louis XIV. Parmi ses nombreuses fables se trouve le texte de L'Âne vêtu de la peau du Lion Annonce du plan Pour énoncer ses arguments, l'auteurs mélange dans son texte la fable, le pamphlet* et l'apologue* Le plan du commentaire I La fable A le genre poétique -Alternance alexandrins* et octosyllabiques*, diversité des rimes* -Allitérations* rendent texte fluide + traduisent peur des autres animaux -Utilisation de figures de style (personnification* ) B la portée de la fable -Utilisation de la fable augmente portée didactique de la morale -Humanisation de l'animal s'étant vêtu le rapproche du lecteur -Cadre fictif de la fable permet son universalité (fable intemporelle) C la chute -Texte chronologique alors = cheminement vers la chute -Âne découvert à cause d'une inadvertance (oreille), pas très glorieux -Après découverte, Âne reprend son rôle (retourne au moulin) II Le pamphlet A le récit -Apparence extérieure : texte court (14 vers) -Point de vue omniscient* + focalisation externe* lecteur = spectateur -Temps du récit (imparfait et passé simple) B la satire -Rythmes binaires* pour dire la même chose : Âne peu crédible -Même avec peau du Lion, Âne reste un animal lâche qui se laisse battre -La Fontaine est ici un moraliste* C les animaux -Présence d'animaux permet exagération (folie de l'Âne) -Lion et Âne : animaux symboliques (roi-Lion, âne stupide animal de labour) -Animaux st des allégories* de différents comportements humains III L'apologue A la fable, un apologue -Par définition, fable = apologue -Dans fables, récits précédents la morale servent d'exemple -En lisant récit, lecteur doit normalement déduire de lui- même la morale B la morale -Morale se distingue du récit au premier coup d'œil (ds le quatrain* final) -Morale explicite* : auteur insiste encore plus sur la leçon à tirer du récit -Distique* final = morale sous forme d'un proverbe C le double sens -Allusion aux courtisans, qui trompent sans cesse pour plaire tjrs + -Auteur cible géographiquement la France -Dans la morale, coupables sont directement visés leur vaillance Pour la conclusion: On peut résumer cette fable par le proverbe l'habit ne fait pas le moine et en retenir qu'il ne faut pas se fier aux apparences La Fontaine a souvent critiqué l'hypocrisie habituelle des courtisans à la cours de Louis XIV (Les obsèques de la Lionne par exemple) Lexique utile pamphlet : court texte satyrique qui vise une personne en particulier, ou une institution, un trait de caractère, bref, quelque chose de précis. [...]
[...] Ce qui ne concerne pas le Lion, qui ne travaille pas, et encore moins dans un moulin Force gens font du bruit : beaucoup de gens font parler d'eux, font courir des bruits les glorifiant, cherchent à être célèbre, à ce que leur réputation les précède partout où ils vont -un équipage cavalier : équipage c'est tout ce qui est nécessaire pour s'entretenir convenablement (voyage, train de vie d'une maison ) et cavalier signifie ce qui est digne d'un noble, d'un chevalier. Un équipage cavalier est donc un équipement militaire de qualité -pour le distique* final La Fontaine fait peut-être allusion à une expédition qui a mal tourné En effet, en 1665, Louis XIV envoya un détachement de mousquetaires (240 exactement) dirigés par le lieutenant général Mr. de Pradel, pour rejoindre les Hollandais qui combattait le Prince-Evêque de Munster. [...]
[...] Dans le texte, Âne représente les faibles ; Lion représente les forts en général quatrain : strophe de 4 vers morale explicite : la morale est explicite, elle dite directement, elle est claire et le lecteur ne peut pas se tromper en cherchant lui même le sens de la fable, qu'il a déjà esquissé en lisant le récit. En énonçant sa morale, le fabuliste, en + d'insister sur la conclusion du récit, est sûr qu'il n'y aura pas d'autres interprétations possibles que celle qu'il a décidée distique : strophe ne comportant que 2 vers Un équipage cavalier/Fait les trois quarts de leur vaillance Notions supplémentaires pour dissertes ou autres sans vertu = sans courage -Martin (ou Martin-bâton) : nom donné au bâton utilisé pour corriger les animaux. Ici le bâton est personnifié. [...]
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