Commentaire d'un extrait du "Journal à rebours" de Colette. Elle rejette énergiquement, l'idée d'une vocation d'écrivain, comparable à celles dont elle a pu lire le récit dans maint ouvrage autobiographique. Tous les stéréotypes (clichés) vont donc être passés en revue pour être niés. Le titre de l'ouvrage lui-même participe à cette démarche : le "journal" s'inscrit dans le genre autobiographique, comme le confirment l'usage de la première personne et l'évocation de souvenirs personnels. "A rebours", lui, indique très vraisemblablement une démarche inversée (l'évocation de souvenirs au jour le jour, comme dans un journal intime, mais en partant du présent pour remonter vers le passé).
[...] Colette est entrée dans la carrière littéraire par hasard. Bien qu'elle prétende ne pas avoir de vocation, elle nous livre des souvenirs d'enfances qui montrent le bonheur. III] Evocation des souvenirs d'enfance C'est le volet positif de notre extrait, commencé de façon agressive sur le mode négatif. Colette y fait la peinture d'un monde naturel : ce qui se contemple, s'écoute, se palpe et se respire, perçu par de subtiles antennes L'enfant y est présenté da façon simple et naturel La peinture que Colette fait du monde de son enfance est un monde de pureté (désert, blancheur). [...]
[...] Peut-être Colette est-elle venue à l'écriture par un simple concours de circonstances ? Peut-être n'aurait-elle jamais songé à nous faire partager les sensations de son enfance campagnarde si elle n'avait entrepris d'abord la série des Claudine ? Peut-être, sans ces dernières, n'aurions-nous jamais eu Les vrilles de la vigne ni Sido Alors même qu'elle renie sa vocation littéraire, c'est encore vers l'univers paradisiaque de son enfance qu'elle se tourne, pour faire partager à son lecteur les sensations puissantes, emmagasinées au cours d'une enfance sauvageonne, et qui l'ont, peut-être, comme Du Bellay, Ronsard ou Chateaubriand conduite vers l'expression artistique. [...]
[...] 1928, Colette est nommée officier de la légion d'honneur ans plus tard, elle publie Sido 1940, Colette quitte Paris pour rejoindre sa fille en Corrèze et on a l'impression que son Journal à Rebours (1941) est une manière d'occuper le temps. 1945, Colette est élue à l'académie Goncourt et 8 ans après, elle reçoit la médaille de la ville de Paris et est promue grand officier de légion d'honneur. 1954, mort de Colette : obsèques nationales, non religieuses. Inhumation au Père Lachaise. Introduction Colette rejette énergiquement, l'idée d'une vocation d'écrivain, comparable à celles dont elle a pu lire le récit dans maint ouvrage autobiographique. Tous les stéréotypes (clichés) vont donc être passés en revue pour être niés. [...]
[...] C'est celui de l'écrivain confirmé qui s'adresse au débutant. Le lecteur se trouve donc confronté à une sorte d'énigme : Comment devient-on l'un des écrivains les plus célèbres de sa génération lorsqu'on se déclare destiné à ne pas écrire ? Le caractère hyperbolique (excessif) du superlatif la seule mise au monde pour ne pas écrire alerte le lecteur : ce rejet des comportements convenus, conventionnels, s'apparente à un mouvement d'humeur de l'écrivain. Le souvenir est manifestement déformé par les réactions présentes de l'adulte. [...]
[...] 1893, alors âgé de 20 ans, elle épouse un homme âgé de 34 ans, Henri Gauthier-Villars, dit Willy. 1900 à 1903, Willy l'invite à romancer ses souvenirs d'enfance, en collaboration avec lui, et publie sous son propre nom les 1ères œuvres de Colette. C'est la célèbre série des Claudine (1900- 1903), avec : Claudine à l'école Claudine à Paris Claudine en ménage Claudine s'en va 1910, Colette divorce et rencontre Henry de Jouvenel. 1912, Colette se marie avec Henry. Mort de Sido. [...]
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