Commentaire composé de la scène 3 de L'Ile des esclaves de Marivaux centré sur le portrait d'Euphrosine fait par son esclave Cléanthis. Dans cette pièce, Marivaux évoque les problèmes sociaux comme la hiérarchie des conditions, et les relations maîtres valets. Établis sur une île au large de la Grèce, les esclaves révoltés d'Athènes ont pour coutume de jeter dans l'esclavage tout maître qui arriverait sur l'île et d'affranchir les esclaves. C'est le sort qui est réservé à Euphrosine, la maîtresse de Cléanthis, échouées sur l'île après un naufrage de leur navire.
[...] Enfin dans la troisième réplique, le rythme se poursuit, et reste très précis (anaphore du je dont nous relevons trois occurrences), de plus nous remarquons qu'il est à l'opposé de la deuxième réplique. Mais pouvons ainsi en déduire que la première réplique sert d'introduction, avant que le discours ne s'organise naturellement en deux thèses parfaitement antithétiques : en effet la 2ème réplique, décrit lorsque Madame a passé une bonne nuit, et la 3ème réplique, s'attache à décrire le comportement et l'humeur de Madame quand elle a perdu le sommeil. [...]
[...] Le discours de Cléanthis traduit les opinions de Marivaux sur le mépris d'une société basé sur l'apparence, le paraître. Ici la satire de la coquette du XVIIIème siècle est poussée à l'extrême par une métaphore filée avec un guerrière prête à tout lorsqu'il s'agit de défendre son amour propre. Une mauvaise nuit de sommeil synonyme de négligé La seconde journée serait lorsque Madame aurait peu ou pas dormi, auquel cas en se regardant dans le miroir Euphrosine se trouverait laide, les traits tirées, il faut alors se cacher du jour et ne pas se montrer ainsi : Madame ne verra . [...]
[...] De plus, Clé va même jusqu'à jouer deux rôles à la fois, nous offrant ainsi une véritable petite scène : d'une part une amie rendant visite à Euph Comment vous portez-vous Madame ? et la réponse d'Euphrosine : Très mal, Madame Ce comportement nous est même expliqué par cette esclave très perspicace Le comportement d'Euphrosine décrypté par les analyses d'une esclave très observatrice et perspicace, et les sous-entendus Cléanthis nous dévoile la stratégie de sa maîtresse pour paraître toujours la plus belle, qui se révèle une véritable fierté vaniteuse (déduction faite grâce à l'adverbe hardiment Le discours que tient Cléanthis révèle une certaine insouciance de la part de sa maîtresse voilà qui est fini comme si le monde d'Euphrosine s'écroulait à cause de sa mine effrayante, comme si elle n'avait pas d'autre chose à penser que son apparence et de ce que vont penser les autres d'elle. [...]
[...] Scène 3 de L'Ile des esclaves de Marivaux de En quoi ? partout, à toute heure à J'entendais tout cela, moi Introduction : Marivaux, dramaturge français né en 1688, renouvela le genre de la comédie au XVIIIe siècle en s'affranchissant des modèles du siècle classique. Sa comédie : L'île des esclaves dont la première représentation en 1725, remportera un franc succès. Dans cette pièce, Marivaux évoque les problèmes sociaux comme la hiérarchie des conditions, et les relations maîtres valets. Etablis sur une île au large de la Grèce, les esclaves révoltés d'Athènes ont pour coutume de jeter dans l'esclavage tout maître qui arriverait sur l'île et d'affranchir les esclaves. [...]
[...] Enfin, nous nous intéresserons au sens caché des paroles de Cléanthis. I > Un discours rythmé et très précis Cléanthis embrouillée Au début de son discours, Cléanthis semble prise de court, elle se pose des questions : mais par où commencer ? et semble se parler à elle-même en exprimant tout haut sa pensée : je n'en sais rien, je m'y perds. Elle nous avoue clairement son désarroi : cela me brouille pour elle il y a tant de choses à dire, tant de défauts à mettre en valeur qu'elle nous annonce tout d'une seule traite. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture