Ce qui est frappant, c'est que cet aspect enfantin est nié : « pensifs » au vers 2 montre qu'ils ne possèdent pas cette qualité propre à l'enfance : l'insouciance. Car le travail leur enlève tous les traits caractéristiques des enfants : le rire, vers 1 et le jeu, vers 11 : « jamais on ne joue ».
[...] Le lieu n'est pas nommé : il est possible que cela soit une mine ou une usine. Il est évoqué comme terrifiant : 2 Un lieu de mort - vers 9 : la double antithèse innocents/bagne et anges/enfer souligne que ces enfants ne sont pas à leur place ; - La répétition au vers 10 de tout est . + l'utilisation des mots airain et fer = évoque un univers métallique sans vie, lié à la guerre et à la violence ; - La personnification des vers 7 et 8 : dents monstre mâche la machine dévore ; - Impression que les enfants sont écrasés : vers 4 sous des meules ; vers 7 accroupis sous position de dominés. [...]
[...] Victor Hugo, Melancholia Les Contemplations Analyse du texte Axes de lectures : 1. La description des enfants : un tableau pathétique 2. Le lieu de travail : un endroit angoissant et fantastique La parole de l'auteur La description des enfants : un tableau pathétique. On peut observer un effet de rapprochement : vers 3 on voit le lecteur est un témoin extérieur ; puis il les accompagne dans l'usine et enfin, Hugo nous fait pénétrer dans leurs pensées. Nous découvrons des enfants qui souffrent : A. [...]
[...] Physiquement : - vers 2 = la maladie ; - vers 12 : cendre couleur grise qui connote la mort ; - vers 13 : las souligne l'épuisement, renforcé par l'adverbe bien las Cette souffrance physique se double d'un accablement moral. B. Moralement : vers 2 : doux = met en valeur leur fragilité, de même l'indication de leur jeune âge au vers 3 : 8ans Ce qui est frappant, c'est que cet aspect enfantin est nié : pensifs au vers 2 montre qu'ils ne possèdent pas cette qualité propre à l'enfance : l'insouciance. [...]
[...] Sa présence dans tout le texte : - vers 1 à 3 : 3 questions, qui interpellent le lecteur, l'impliquent dans le tableau + le pronom indéfini on fait du lecteur un témoin de la scène ; - Série d'exclamatives : vers 12 + vers 14 Hélas : la pitié pour les enfants ; - Dès le début du texte, dans la description, l'auteur est présent : cherche à provoquer la pitié et la terreur du lecteur ; - A partir du vers 17, il interrompt le récit. B. Le discours de Victor Hugo : - série de phrases exclamatives : indignation ; dénonce violemment l'esclavage des enfants ; - O ! [...]
[...] vers 17 : Ton biblique, avec deux termes péjoratifs servitude et infâme ; - arguments religieux : défait ce qu'a fait Dieu : travail = un blasphème ; - Série d'images violentes : personnification au vers 18+ vers 23 : serre : les enfants deviennent la proie d'un rapace ; mais n'accuse pas d'individus et reste général ; - Reprend les accusations du début du texte : le travail détruit physiquement, tue la beauté et moralement, la pensée Le chiasme au vers 20, par un effet de miroir, nous montre la double destruction du travail sur l'enfant ; - Les antithèses entre Apollon Dieu de la beauté, et bossu puis Voltaire symbole de l'intelligence, et crétin soulignent le caractère destructeur du travail imposé ; - La dernière comparaison, enfant=outil : met en évidence la déshumanisation opérée par le travail . [...]
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