Ce passage se situe pendant les guerres Picrocholines. Le roi Picrochole a déclenché la guerre face à son rival Grandgousier. Ces deux rois sont totalement opposés et leur façon de gouverner diffère totalement : d'un coté, on trouve un roi sanguinaire et barbare, de l'autre un roi riche en valeur et humaniste. C'est une tâche difficile pour Grandgousier de conserver la paix avec ce tyran. Dans le chapitre 25, l'armée de Picrochole arrive aux portes d'une abbaye, rien ne les arrête, pas même la peste. Les assaillants se mettent à vendanger les récoltes et les saccagent. Pourtant personne ne réagit et les moines prient. C'est à ce moment là qu'un personnage emblématique de l'oeuvre de Rabelais, Frère Jean des Entommeures arrive et va ainsi mettre fin à cette guerre. [...]
[...] La critique du monde religieux Le personnage de Frère Jean des Entommeures et le coté incrédule de ses actes permettent d'asseoir un contexte favorable pour critiquer le monde religieux. Cette critique est évidente et Rabelais condamne la passivité des moines qui ne sont pas capables de réagir face à cette situation. Les moines ont peur et se mettent a chanter. De manière très naturelle et très évidente, nous voyons une adéquation entre le chant et son contenu. L'accent est alors porté sur les litanies qui sont ici ouvertement contestées. [...]
[...] C'est un personnage positif mais cependant excessif, car il manque de pitié, de générosité et de foi. Ce moine correspond à l'image du moine bon vivant, c'est un amateur de plaisir terrestre, n'oublions pas que la cause première de son départ au combat est le vin ! On se demande alors où est la vraie religion dans cet extrait ? Frère Jean est un personnage parodique, à travers lui nous avons la parodie du héros épique. A lui seul il constitue une armée et a raison de toute l'armée de Picrochole. [...]
[...] Ces deux rois sont totalement opposés et leur façon de gouverner diffère totalement : d'un coté, on trouve un roi sanguinaire et barbare, de l'autre un roi riche en valeur et humaniste. C'est une tâche difficile pour Grandgousier de conserver la paix avec ce tyran. Dans le chapitre 25, l'armée de Picrochole arrive aux porte d'une abbaye, rien ne les arrête, pas même la peste. Les assaillants se mettent à vendanger les récoltes et les saccagent. Pourtant personne ne réagit et les moines prient. C'est à ce moment là qu'un personnage emblématique de l'œuvre de Rabelais, Frère Jean des Entommeures arrive et va ainsi mettre fin à cette guerre. [...]
[...] Tout tragique est cependant enlevé par son invraisemblance, c'est une horreur qu'il ne faut pas prendre au sérieux. Conclusion : Cet épisode de Frère Jean des Entommeures arrête les ambitions de Picrochole et permet de mettre en avant ce personnage haut en couleurs qui se distingue par sa vitalité et sa brutalité. C'est une manière de mettre en place un registre héroïco-comique. Deux objectifs caractérisent cette page : l'un est littéraire, établir la parodie de l'épopée, le deuxième est un objectif très critique qui permet à Rabelais de montrer l'étroitesse du monde religieux. [...]
[...] C'est dans ce désordre qu'il apparaît et fait irruption de manière brutale. Ce champ de bataille montre les horreurs d'un combat, les corps sont explosés : Aux un il écrabouillait la cervelle, aux autres il rompait bras et jambes, à d'autres il leur démettait les vertèbres du cou, à d'autres il disloquait les reins, ravalait le nez, pochait les yeux, fendait les mâchoires, renfonçait les dents dans la gueule, défonçait les omoplates, brisait les jambes, déboîtait les hanches, émiettait les tibias. [...]
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