Commentaire de la fable "Les animaux malades de la peste" de La Fontaine. La fable met en scène la démonstration de la loi naturelle et sociale, "la raison du plus fort" amenant une réflexion importante sur l'injustice. Cette démonstration s'opère par une mise en action, une "dramatisation", une mise en scène théâtralisée. Combien le talent du conteur se met au service de la volonté de la morale ?
[...] - Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ; Vos scrupules font voir trop de délicatesse ; Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce, Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur En les croquant beaucoup d'honneur. Et quant au Berger l'on peut dire Qu'il était digne de tous maux, Etant de ces gens-là qui sur les animaux Se font un chimérique empire. Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir. On n'osa trop approfondir Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances, Les moins pardonnables offenses. [...]
[...] Là, il se mêle aux sociétés précieuses et surtout libertines de l'époque. Sa vocation poétique s'éveille de plus en plus. En 1657, il fait connaissance avec Fouquet qui devient son protecteur. En 1658, son père décède et il hérite de ses biens. En 1660, il se lie intimement avec Molière, Boileau et Racine. En 1661, Fouquet est arrêté sur ordre de Louis XIV. La Fontaine reste son plus fidèle défenseur. Cette fidélité lui valut rapidement la haine de Colbert, puis celle de Louis XIV. [...]
[...] Il maîtrise de nombreuses formes de rhétorique : il manie l'ironie et une exagération amusée. Il s'est aussi utiliser la dissimulation, par maîtrise de la longueur des vers. Le berger IV] Le discours du renard L'intervention du renard est conforme à la tradition du personnage. Il utilise un langage flatteur pour le roi qui vient lui donner raison et renforcer son pouvoir : trop bon scrupule trop de délicatesse Les sonorités grinçantes entre assonances en i et allitérations en s et en r (sifflantes et vibrantes) confèrent (donne) au propos plus d'habileté encore. [...]
[...] Les arguments sont simplistes. Il se contente de commenter l'attitude du roi et ne confesse aucune de ses fautes. Flatter lui permet donc de se faire oublier. L'innocence de l'âne Les 2 premières paroles de l'âne se déroulent dans un climat apparemment serein, ouvert. L'âne, rassuré, parle franchement. C'est un personnage honnête : L'âne vint à son tour, et dit : J'ai souvenance On remarque qui il y a la même structure de présentation que pour le lion. Cependant, le registre du vocabulaire nous introduit de la modestie : venir à son tour et surtout, on relèvera que le poète ici n'a pas recherché la rupture, mais au contraire, l'harmonie entre le personnage et sa parole : il parle comme il est, sans masque. [...]
[...] Il le regrettera plus tard quand il aura besoin de certains textes anciens dont il ne pourra lire que les traductions latines. En 1647, son père le marie à Marie Héricart, alors âgée de 14 ans et demi. Mais ce mariage de complaisance n'est pas un mariage heureux. Et malgré la naissance d'une enfant, Charles, en 1653, il ne fut jamais ni un bon mari, ni un bon père. Lorsque le travail lui en laisse le temps, il monte à Paris rencontrer ses amis. [...]
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