Commentaire composé du chapitre XXVI du livre I des Essais de Montaigne. Véritable traité sur l'éducation dans lequel Montaigne expose ses idées pédagogiques. Chaque enfant étant unique, il n'existe pas, pour Montaigne, d'enseignement universel.
[...] - L'étude des lettres poursuit un but l'enrichissement intérieur, l'accomplissement, l'épanouissement de soi pour qu'il s'en enrichisse et s'en pare au-dedans SAVOIR ET ÊTRE, formation de l'ESPRIT et formation MORALE ne sont pas dissociés dans le contexte de l'humanisme. La marque propre de Montaigne réside surtout dans l'insistance sur le développement du jugement, marque de son indépendance d'esprit, de sa volonté d'affranchir l'individu des croyances et des autorités établies. IV) SCEPTISISME On peut noter l'orientation sceptique de cet extrait. Dans le dernier paragraphe, Montaigne renvoie dos à dos Aristote, Stoïciens et Epicuriens. [...]
[...] Celles-ci concernent l'éducation des garçons d'origine noble (il dit d'ailleurs au livre III qu'il ne s'est pas mêlé de l'éducation de sa fille). Chaque enfant étant unique, il n'existe pas, pour Montaigne, d'enseignement universel. Il s'agit non de former en imposant, mais d'amener l'enfant à être (éducation [...]
[...] la métaphore équestre du dressage filée tout au long du texte. Elle démarre à la ligne 13 avec l'expression mettre sur la piste et se développe avec les termes trotter allures guider assujettis aux longes Le maître pour Montaigne, doit être un guide. L'image ici fonctionne comme une illustration parlante de la méthode la métaphore culinaire apparaît aux lignes 10 et 11 : l'entonnoir évoque l'instrument à gaver les oies. Le verbe criailler est très péjoratif comme le pronom on employé à deux reprises dans la phrase. [...]
[...] ( Cet extrait est un réquisitoire contre un enseignement qui asservit l'enfant et ne développe ni sa personnalité ni son intelligence. Bien sûr, un tel programme n'est réalisable que dans le cadre d'un enseignement aristocratique fondé sur le préceptorat. Les aspect Novateurs et actuels de la démarche de Montaigne forment une modernité pédagogique : - Volonté de former la personnalité et pas seulement d'inculquer des savoirs. - Accent sur la compréhension plus que sur la mémorisation. - Relation de dialogue entre le maître et l'élève. [...]
[...] Montaigne fait une distinction entre les mots et leur sens et substance entre la théorie et la pratique : une leçon apprise par cœur n'est pas forcément assimilée. - De ne pas écouter l'enfant : je ne veux pas qu'il invente et parle seul, je veux qu'il écoute son disciple parler [ ] Socrate, et depuis Arcésilas, faisaient d'abord parler leurs disciples et puis il leurs parlait ( on peut penser ici à la démarche de Rousseau dans l' Emile qui préconisait des idées similaires : stimuler la curiosité de l'élève, le rendre actif, se mettre à sa portée, faire passer l'esprit avant la lettre pour nourrir sa curiosité, ne vous pressez jamais de le satisfaire. [...]
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