Commentaire composé traitant de la scène 1 du cinquième acte de Don Juan de Molière. Vous trouverez ainsi le commentaire précis de l'oeuvre accompagné d'une présentation ayant pour thème les rapports entre les personnages de la pièce et leurs comportements (foi, hypocrisie). Document semi-rédigé de 1200 mots environ.
[...] - il est en train de comprendre : ce n'est pas Vous ne Votre (inutile de lui faire finir ses phrases : le spectateur, lui, a déjà compris. Molière préfère en rester à cet effet de bégaiement comique). - il a compris : Oh ! quel homme ! quel homme ! quel homme ! Les trois exclamations expriment l'intensité de l'émotion ressentie par Sganarelle, mais seul le jeu du comédien pourra en préciser la nature : indignation scandalisée quelle horreur ! quel salaud ! ? [...]
[...] Molière Dom Juan, V,1 et 2 (depuis DOM LOUIS. Ah ! mon fils, que la tendresse d'un père ) jusqu'à SGANARELLE. Ah ! quel homme ! quel homme ! I. Un double coup de théâtre (jusqu'à Oh ! quel homme ! quel homme ! quel homme Don Juan s'est converti ! [...]
[...] ( La punition de Don Juan, à la fin de la pièce, se fera de manière spectaculaire : fantômes, spectres, tonnerre, flammes, gouffre ! Pourquoi pas Moine bourru ou Loup-Garou ? Le caractère invraisemblable de ce dénouement sonne comme une victoire des idées de Don Juan : la preuve qu'il ne faut pas compter sur l'intervention du Ciel pour punir les méchants, c'est que quand on la représente, cela semble invraisemblable et ridicule. Il serait peut-être maladroit d'utiliser les techniques modernes d'effets spéciaux pour représenter ce dénouement : autant le mettre en scène comme à l'époque de Molière, avec des trucages grossiers, pour bien montrer le caractère artificiel de ce dénouement : ce spectre n'est qu'une allégorie, ces flammes des feux de Bengale, la mort de Don Juan une mort de théâtre conventionnelle, ironique et surjouée Don Juan reste donc jusqu'au bout fidèle à son personnage de libertin et à ses principes aristocratiques il accepte l'invitation de la Statue. [...]
[...] Le début de ce dernier acte représente donc un coup de théâtre Don Juan n'a pas changé ! Une révélation brutale. Changement de ton brutal de Don Juan : phrase nominale, exclamative et insultante (La peste le benêt ! ) ; questions oratoires moqueuses (Quoi ? ) ; une certaine vulgarité (tu prends pour de bon argent L'insulte benêt a la même étymologie que béni et est donc une insulte antireligieuse. Ce vocabulaire, ainsi que le ton (éclats de voix) tranche avec les chuchotements compassés et le vocabulaire pieux entendus jusqu'ici. [...]
[...] - Don Juan, après avoir cherché une explication rationnelle au début de l'acte, admet que cette statue mouvante et parlante représente un mystère qu'il ne comprend pas. Mais il continue à penser que ce phénomène est dû à quelque chose (et non pas à quelqu'un Dieu), qu'une explication naturelle existe forcément, même s'il ne la connaît pas encore, que Dieu s'il existe ne s'amuse pas à des tours de cirque ou à des trucages de théâtre. Il n'est donc ni convaincu (convaincre mon esprit) ni persuadé (ébranler mon âme). [...]
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