Commentaire composé de la scène finale du Tartuffe de Molière. Molière propose à travers cette pièce de renouveler le genre de la comédie dont il trouve le comique trop facile ou trop grossier. Ce dernier élève alors la comédie au rang de comédie de moeurs et de caractères.
[...] En effet, c'est le 12 mai 1664 que Molière donna la première représentation du Tartuffe au château de Versailles. Cette dernière fut tronquée et fortement accusée par les dévots. Molière dut alors livrer tout un combat pour défendre sa pièce, combat dont nous avons trace dans le premier placet adressé au roi : Sire le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissant, j'ai cru que, dans l'emploi où je me trouve, je n'avais rien de mieux à faire que d'attaquer par des peintures ridicules les vices de mon siècle ; et comme l'hypocrisie sans doute en est un des plus en usage, des plus incommodes et des plus dangereux, j'avais eu, sire la pensée que je ne rendrais pas un petit service à tous les honnêtes gens de votre royaume Finalement ,c'est en 1668 qu'eut lieu la première représentation du Tartuffe devant le prince de Condé. [...]
[...] Les paroles de l'exempt sont donc capitales pour amener une fin heureuse à la pièce. Cette dernière reprend ensuite vie et se remet en mouvement. On remarque que les répliques des femmes suivant le long discours pontifiant sont courtes. On retrouve tous les personnages sur scène avec une morale inversée. La pièce s'achève en apothéose : joie et retour à la normale, tout rentre dans l'ordre. Orgon a le dernier mot, on lui redonne ici son rôle de chef de famille et de père. [...]
[...] ORGON, à Tartuffe. Hé bien ! te voilà, traître . CLÉANTE. Ah ! mon frère, arrêtez, Et ne descendez point à des indignités ; A son mauvais destin laissez un misérable, Et ne vous joignez point au remords qui l'accable : Souhaitez bien plutôt que son coeur en ce jour Au sein de la vertu fasse un heureux retour, Qu'il corrige sa vie en détestant son vice Et puisse du grand Prince adoucir la justice, Tandis qu'à sa bonté vous irez à genoux Rendre ce que demande un traitement si doux. [...]
[...] ORGON. Oui, c'est bien dit : allons à ses pieds avec joie Nous louer des bontés que son coeur nous déploie. Puis, acquittés un peu de ce premier devoir, Aux justes soins d'un autre il nous faudra pourvoir, Et par un doux hymen couronner en Valère La flamme d'un amant généreux et sincère. [...]
[...] Grâce à un stratagème de Elmire, le vrai visage de Tartuffe apparaît aux yeux d'Orgon. Seulement, il est trop tard, le maître de famille a déjà fait donation de ses biens à son directeur de conscience. De plus, ce dernier possède aussi une cassette compromettante pour Orgon et projette de le dénoncer aux autorités. Tout semble arrêté, la situation vire à la tragédie. Nous avons ici la scène finale qui passe par la réunion de toute la famille comme dans la scène première. [...]
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