Commentaire composé d'un extrait du chapitre IV du roman « Une Vie », de Maupassant.
[...] Plusieurs élements nous le prouve. Premièrement, Julien, le séducteur de Jeanne, qui fait tout pour la mettre en confiance va finir par la considérer comme un vulgaire objet. On peut alors retrouver : était en grande toilette, avec sa figure grave de beau garçon puis plus loin Et tout d'un coup, en caleçon, en chaussettes, il traversa vivement la chambre Ce contraste entre les deux types d'habits nous montre son égoïsme à l'encontre de Jeanne. Ayant été un peu froissé il arrête son jeu de séducteur et fonce sans prendre compte des envies de sa jeune épouse. [...]
[...] Dans cette extrait d' Une Vie Maupassant nous livre finalement l'un des pièges de l'amour : c'est une des déceptions de Jeanne qui se croyait amoureuse et pensait son homme adorable. Elle se retrouve ainsi désenchantée de ses rêves : elle voulait connaître l'amour mais ne connaît ici que l'horreur. L'auteur insiste bien sur ces deux déceptions notamment par le contraste qu'il fait entre le début et la fin du passage et par la peur de Jeanne, qui semble tout au long de l'extrait affronter un véritable cauchemard qui n'est que son mari. [...]
[...] On peut deuxièment voir une certaine lassitude chez Jeanne exprimée par une répétition : Puis il dut lui parler et elle dut lui répondre. Jeanne, en plus de souffrir et d'être choquée, ressent un sentiment d'insatisfaction, de lassitude. Tout la deçoit et elle ne ressent plus aucun plaisir à cette nuit de noces. Troisièmement, on peut remarquer que Jeanne se retrouve forcer à faire quelque chose qu'elle ne veut pas. En effet, elle lui parle et sourit mais vit en fait le moment comme un cauchemard. Elle s'oblige à dire la phrase je suis à vous, mon ami. [...]
[...] Ensuite, le champs lexical du mal-être montre la souffrance et le malaise de Jeanne. Dès le début, l'adjectif froid et les mots solitude et tristesse nous montre ce mal-être. La souffrance se remarque aussi par l'emploi de souffrance aigüe et du verbe déchira qui marque une souffrance physique comme une souffrance morale par son double sens. La qualification de l'acte par attouchement brutal et l'emploi de nombreux verbes comme gémir ainsi que de nombreux adverbes comme violemment témoignent d'un véritable viol vécu par Jeanne. [...]
[...] Cette nuit sera vécue comme un cauchemard pour la jeune mariée, qui comprend alors vite que ses rêves d'enfance ne se réaliseront sûrement jamais et que son mari n'est pas celui qu'elle attendait. On peut alors retrouver dans l'extrait 2 grands axes : tout d'abord, les peurs et le malaise de Jeanne puis, le désespoir et la tristesse de ce même personnage dûs aux nombreuses déconvenues qui constituent un élément important, d'autant plus que c'est sur ces derniers sentiments que Jeanne va s'endormir. Nous allons donc étudier ces grandes lignes de forces dans ce commentaire d' «Une Vie». Dans cet extrait d' «Une Jeanne est soumise à une peur constante. [...]
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