Commentaire composé de la scène d'exposition de la pièce « Antigone » de J. Anouilh.
[...] Prédominance de tournures négatives pour Hémon inconscient de son destin. Ismène est seulement vue de l'extérieur; son apparence, sa nouvelle robe La vie ne pose pas de problème pour elle. - Créon: Anouilh insiste sur son physique âgé, sa fonction qu'il exerce sans goût particulier du pouvoir plutôt comme un devoir. Cette figure s'oppose totalement au Créon de Sophocle qui a la soif du pouvoir. Ici il est méditatif et solitaire. L'auteur s'amuse à lui inventer un passé d'amateur d'art dénué d'ambition personnelle. [...]
[...] Créon lui a renoncé à sa vie pour la politique, devoir qui n'exclu pas la lutte ou l'abandon au destin. La solitude et l'incommunicabilité La solitude et l'incommunicabilité sont mises en évidence par les indications de mise en scène. Antigone est à l'écart, Créon seul avec son page. Sa femme qui ne lui est d'aucun secours Hémon est isolé lorsqu'il lie son sort à celui d'Antigone. Le débat entre Antigone et Créon est déjà présent elle refusera de s'ouvrir et de dire oui Créon lui doute et est pris de dégoût mais passe outre ATTENTION! [...]
[...] Les personnages sont humanisés, simplifiés proches du registre de la comédie et du drame bourgeois. Antigone est innocente et chaste, il s ‘agit d'un personnage ingénu loin de la grandeur farouche de Sophocle. Conclusion: Le début d'une pièce a pour but de faire renter le public dans le jeu en sollicitant son intérêt, or très vite nous savons tout. L'auteur prend donc des risques considérables puisqu'il tue l'intérêt des spectateurs qu'il lui faudra naturellement intéressé par la suite. L'action va être double, Antigone va se précipiter vers son destin et les autres vont essayer de s'y opposer. [...]
[...] Le prologue permet de mettre une distance entre les héros et les spectateurs. Ils ne sont pas présentés comme des personnages mais comme des rôles qui vont jouer l'histoire. Le prologue se comporte comme un porte-parole omniscient qui ne laisse rien ignorer ni du sort, ni des pensées des personnages. Cette mise à distance se fait à travers le présence d'anachronismes, le style parlé, courrant usant d'un vocabulaire familier. Anouilh dépouille la légende de son arrière plan mythologique et même de son paysage. [...]
[...] Étude de la scène d'exposition de la pièce Antigone de J. Anouilh Introduction Dans l'Antiquité grecque les tragédies s'ouvraient sur un dialogue ou une tirade qui exposait la situation. Dans l'Antigone de Sophocle c'est un dialogue entre Antigone et Ismène qui oppose la réaction de l'héroïne saintement criminelle aux craintes de sa sœur plus légaliste. L'auteur rappelle l'interdiction formulée par Créon de rendre les devoirs funèbres à Polynice. Sophocle rappelle par la même occasion les malheurs d'Œdipe et le sort qui s'acharne sur la lignée dont Antigone et Ismène sont les seules pitoyables survivantes. [...]
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