À la scène 3 l'inversion des rôles s'est produite. La mise en place des rôles s'est faite. Il y a une mise en relation de Cléanthis et d'Euphrosine. Ce diptyque est le deuxième volet du diptyque consacré au réveil d'Euphrosine. Ce sont les effets dévastateurs d'un mauvais sommeil qui servent à casser la maîtresse. Sur le plan moral, ce petit extrait présente un enjeu : Condamner la coquetterie et la mondanité et sur en stylistique l'utilisation de la satire avec le portrait. La problématique est le rôle de ce portrait dans la relation conflictuelle maître - valet (...)
[...] Cléanthis reformule, des bribes de conversation et elle fait ceci devant un tiers, Trivelin. D'où l'expression tirade dialoguée. Dans celle-ci Cléanthis endosse le rôle de sa maîtresse à un moment bien précis, au réveil. La situation est qu'Euphrosine, une coquette à son réveil, commente les effets désastreux d'une mauvaise nuit sur son visage. Dans le cadre d'une conversation mondaine codifiée, Euphrosine s'applique à dissimuler les traces de cette mauvaise nuit. Le dispositif énonciatif de la tirade Cléanthis associe le récit et le discours. [...]
[...] La mise en place des rôles s'est faite. Il y a une mise en relation de Cléanthis et d'Euphrosine. Ce diptyque est le deuxième volet du diptyque consacré au réveil d'Euphrosine. Ce sont les effets dévastateurs d'un mauvais sommeil qui serve à casser la maîtresse. Sur le plan moral ce petit extrait présente un enjeu : Condamné la coquetterie et la mondanité et sur en stylistique l'utilisation de la satire avec le portrait. La problématique est le rôle de ce portrait dans la relation conflictuelle maître valet. [...]
[...] Cléanthis n'exagère pas, la puissance de la caricature vient de l'intonation. La caricature ne porte pas que sur la voix mais aussi sur le comportement on se mire on éprouve Dans ce petit fragment la caricature porte sur le comportement et la polyphonie laisse place à l'ironie. Le pronom personnel on indéfinit, indique bien l'implication de Cléanthis dans la parodie et met en évidence le regard méprisant que porte Cléanthis sur sa maîtresse. Celle-ci est préoccupée par des détails insignifiants. [...]
[...] Il y a une critique de la soumission absolue d'Euphrosine à l'image qu'elle doit projeter. Euphrosine doit et veut se conformer au modèle de la femme séduisante qui est idéalisée par la société des coquettes et des petits maîtres du 18e. La moindre atteinte à cette image est vécue comme un psychodrame, elle se sent rejetée. Marivaux par l'intermédiaire de Cléanthis conteste ce type de beauté artificiel. Euphrosine est prisonnière du paraître. Elle joue un rôle et perd de sa liberté, et sa position révèle paradoxalement l'esclavage. [...]
[...] - Cette tirade prolonge l'exposition, elle dépasse le simple défit informatif et Marivaux crée une nouvelle écriture théâtrale de l'exposition - Grâce à ce système énonciatif la tirade concentre de manière efficace le temps et l'espace. Athènes et l'île se superposent, ils sont imbriqués au présent. On a un spectacle dans le spectacle. Cléanthis crée une illusion sur le temps et l'espace qu'elle donne à voir. II/ La dimension spectaculaire Le traitement comique du portrait. Cléanthis met en scène et souligne le caractère visuel. Elle s'adresse à un public et à Trivelin grâce à la double énonciation. Elle mobilise toutes ses dispositions d'actrice pour faire revivre ses observations. [...]
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