Commentaire composé d'un extrait des Tragiques d'Agrippa d'Aubigné : vers 761 à 796 du livre II Princes. Texte pamphlétaire du poète qui dénonce les travers de Charles IX et d'Henri III. Dans cet extrait, l'auteur s'attache à dénoncer la futilité de la Cour des derniers Valois. Il pose d'abord un regard assez sévère sur le comportement des courtisans viciés, hypocrites et corrompus. Il s'attaque aussi personnellement aux rois Charles IX et Henri III, analysant minutieusement leurs vices et leurs défauts.
[...] L'histoire commence par Si bien qu'un jour début classique du bref récit, qui nous promet une suite épicée et anecdotique. S'en suit une série de détails vestimentaires dont la description fait pense au genre du blason : le poète décrit tout d'abord la coiffe du roi( v. 779-780), puis son visage ( v à 783), son buste ( v à 788) et enfin ses manches v à 793). Il dissémine dans son blason une multitude de termes appartenant au champ lexical de la coquetterie féminine : empoudré emperlés bonnet busc chevelure fardée ridée à l'italienne à l'espagnole faisant référence aux modes de l'époque. [...]
[...] Plus tard, d'Aubigné s'attaquera à François de Valois, frère de Charles IX et Henri III, accablant encore Catherine de Médicis à cause de l'éducation athée, discutant le choix du précepteur du roi, lui donnant pour maître / Un sodomite, athée, un maquereau, un traître (v. 867- 868). [...]
[...] De même, le rire est empreint de cruauté. Le roi est, d'après le poète, un charretier furieux Cette expression populaire doublée d'un adjectif qui évoque encore la violence corroborent cette volonté de dénoncer des mœurs qui sont celles d'un paysan. L'assonance en : Prenait sa curée / A tuer sans pitié provoque une impression de martèlement du vers qui met en valeur les termes tuer et pitié Plus loin, les différentes parties du corps minutieusement décrites, comme des gros-plans, nous permettent d'imaginer l'accoutrement d'Henri III. [...]
[...] Il met en valeur ce qu'il pense de leur comportement en construisant des antiphrases empreintes d'ironie : belle conquête mis en valeur à la fin du vers et attribué à Charles IX pour le meurtre d'animaux, insistant sur le fait que ce roi n'est pas capable de faire de vrai conquêtes ; expression renforcée par l'emploi de triomphe (v. 764) : le roi ne connaît que des victoires sur du petit gibier : les daims faons (v. 770) évoquent l'animal sans défense qu'on attaque sauvagement. On est loin de la noblesse des trophées de cerfs. [...]
[...] Le texte étudié est extrait du deuxième livre de cette œuvre, Princes. Dans ce poème, l'auteur s'attache à dénoncer la futilité de la Cour des derniers Valois. Il pose d'abord un regard sévère sur le comportement des courtisans viciés, hypocrites et corrompus. Puis il s'attaque personnellement aux rois Charles IX et Henri III, analysant minutieusement leurs vices et leurs défauts. Il joue sans cesse sur le caractère sanguinaire de Charles IX et les pratiques sexuelles douteuses pour l'époque d'Henri III. [...]
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