Commentaire composé d'un extrait du chapitre « Nos nuits » de « Si C'est un Homme », de Primo Levi.
[...] Primo Levi est encore hanté par les camps dans ses rêves. La question "Pourquoi ( . ) jamais écouté?"=> est-ce, avec le présent, aussi une référence à la souffrance de Levi face au négationnisme, qui le hante jusqu'à sa mort? Conclusion En conclusion, on peut dire que les rêves décrits dans ce passage communiquent la douleur des déportés de façon presque plus poignante que le récit d'une journée de travail au camp, car le lecteur pénètre dans l'univers intérieur détruit et torturé des hommes, dont l'esprit souffre autant, voire plus que le corps. [...]
[...] Il s'aperçoit alors que ce rêve est commun à tous les détenus, tout comme le second rêve qu'il décrit, celui de manger. C'est le supplice de Tantale: ils perçoivent des aliments mais ne peuvent les manger. Nous verrons en quoi ces rêves sont des supplices collectifs et le rapport entre ces rêves et la réalité, afin de pouvoir les caractériser. Ensuite, nous nous intéresserons à la réflexion sur l'homme présente dans le texte, ainsi qu'au thème du rapport entre le corps et l'esprit. [...]
[...] Rêve presque personnifié*, subi par les détenus passifs*. "mon rêve est là, devant moi" "je suis encore tt plein de son angoisse"==> il est face a son rêve qui est personnalisé, le rêve agit, l'"envahit" comme la "désolation" et le est passif. Le rêve "est là", "laisse" des "lambeaux d'angoisse", il s"évanouit", "se décompose", "reprend corps". "Quelqu'un nous les approche de la bouche": les dormeurs restent passifs, ils semblent manipulés par d'autres hommes qui jouent cruellement avec eux, les traitent, les nourrissent comme des animaux (annonce de la partie II). [...]
[...] Frontières abolies entre éveil et rêve. D'ailleurs, rêvent de leur souffrance réelle au moment même où ils la vivent; gémissent à la fois du rêve et de la réalité présente, la faim. Le rêve ne fait que doubler la peine réelle à l'instant où elle se fait sentir. Des rêves significatifs Les rêves symbolisent aussi la dépossession de soi. En effet, tous les prisonniers font les mêmes rêves et sont impuissants face à ces rêves. "lui aussi fait ce rêve, et beaucoup d'autres camarades aussi, peut-être tous". [...]
[...] Le corps, dans Si c'est un homme, est un corps de douleurs. Le thème du corps est sans cesse associé au manque, à la privation, à la dépossession, à l'humiliation. Mais le corps, c'est aussi une arme pour résister: même meurtri, le corps est toujours là. Les cinq sens sont aussi les outils du témoignage. A plusieurs reprises, l'auteur rappelle que l'homme est un être de besoins et que ceux-ci sont fondamentaux. Trouver le sommeil, lutter contre la maladie, le froid et la faim : tels sont les combats que doivent mener les prisonniers du Lager. [...]
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