Commentaire composé du poème « Les luttes et les rêves » extrait des « Contemplations », de Victor Hugo.
[...] Lecture analytique : Les luttes et les rêves Victor Hugo, né en 1802 fut l'un des auteurs romantiques les plus emblématiques du XIXè siècle. C'est grâce à son célèbre recueil Les Contemplations qu'il parvient à illustrer et diffuser au mieux ses idées romantiques et donc à célébrer le moi dans toute sa splendeur tout en offrant une réflexion tout à fait intéressante sur la vie et la place de l'homme dans l'univers. C'est pourquoi nous allons vaquer à l'étude de l'un des poèmes du troisième tome des Contemplations intitulé Des luttes et des rêves qu'Hugo écrivit en l'honneur de Louise Bertin, une amie musicienne. [...]
[...] Une hymne sort du monde. Rumeur . qui viendrons, à l'instar des occurrences divines suprême âme nadir , agrémenter les vertus de la musique d'une touche religieuse. Ainsi à l'image du poème de Verlaine, la musique apparaît comme introspective. En effet, alors que Verlaine assigne aux notes de son piano le rôle de berceau Hugo laisse transparaître en la musique une fonction cathartique, en faisant notamment plusieurs références à l'âme Pour notre âme toujours avec notre âme, un doux bruit s'accoupla La musique atteint donc le propre de l'individu, son âme, en formant avec elle une parfaite union délibératrice s'accoupla Conclusion : Ainsi, nous avons pu constater qu'au terme de l'étude de son poème intitulé Les luttes et le rêves Hugo voyait en la musique une multitude de vertus, notamment celle d'incarner un langage universel favorisant les échanges entre les espèces ou même encore de s'approprier un caractère divin, quasi mystique laissant transparaître la musique comme chant suprême Cependant, outre le fait de conférer à la nature un aspect autoritaire dans la nature nous dit: nous sommes en droit de nous interroger sur la véritable présence de ressorts romantiques si propres à Hugo parmi les indubitables richesses de ce charismatique poème. [...]
[...] De surcroît, nous assistons à un éloge de la musique qui semble outrepasser les limites temporelles. Pour preuve, les moult occurrences et indicateurs temporels tels que le soir sur les seuils v7, les jours, la vie, les saisons »v11 ou encore l'ombre, la nuit ainsi que l'usure du présent de vérité générale en opposition avec l'imparfait d'usage dans la description de la nuit (v19 à 22) traduisent l'idée de perduration à travers les âges et donc l'atemporalité. De la même manière, l'anaphore dans le ciel étoilé / dans la voix des oiseaux des vers 20/21 revoie spontanément à l'omniprésence et à l'éternité de la musique. [...]
[...] Hugo s'intéresse donc ici non plus aux notes proprement dites mais au regard du musicien abaissant sa paupière ; à sa concentration. C'est d'ailleurs par le biais d'un ingénieux bouleversement syntaxique que l'auteur parvient à donner vie à la scène un pâtre sur sa flûte abaissant sa paupière et à situé l'éphémère de l'instant du regard dans le domaine de l'inoubliable. Enfin le pâtre renvoie à la légende de la poésie qui jadis trouva son origine dans les bergeries. Une légende donc, celle de la musique placée pour l'occasion sur le même plan que la poésie. [...]
[...] De surcroît, la musique s'inscrit dans le poème comme harmonie et chant suprême En effet, les divers sons évoqués précédemment produisent paradoxalement une parfaite symbiose qu'Hugo s'attarde à expliciter dans la description de la nuit, en citant divers éléments sonores cris des cigales / voix des oiseaux et leurs notes inégales qui constituent un groupe éblouissant Cette dernière hyperbole est tout à fait révélatrice par son opposition au ciel étoilé Cette antithèse, si chère à Hugo marque l'émerveillement à A la fois visuelle et sonore on voit danser et resplendir devant l'harmonie générée par ces note inégales Finalement, l'harmonie est salvatrice et parvient à situer la diversité sonore, ces vagues mélodies non pas en cacophonie mais en superbe chant suprême III. La place qu'occupe la musique Hugo rend ainsi la musique salvatrice, quasi divine en lui offrant le rôle d'hymne introspectif. En effet, comme Hugo l'indique dans le second hémistiche du premier vers, la musique est une hymne Par définition l'hymne est équivoque et revêt une double signification mais démontre plutôt dans le cas occurrent un caractère religieux. [...]
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