Commentaire composé de la fable "Le Loup et le Chien" de Jean de la Fontaine. Cette fable montre de façon implicite mais claire, le prix inestimable de la liberté à travers la rencontre d'un loup affamé et d'un chien bien nourri, chacun défendant sa conception de la vie.
[...] La réponse du loup est catégorique. Il n'est clairement pas ou plutôt plus intéressé de la situation du chien est lui fait savoir lors de sa dernière réplique par une reprise anaphorique de importe au vers trente-huit. Il finit même par une hyperbole avec le mot trésor au vers quarante. Le loup s'enfuit donc au vers quarante, préférant très nettement sa situation. Finalement comme toutes les fables de la Fontaine une morale est à tirer. Etudions-la dans notre troisième partie. [...]
[...] Les personnages, le loup et le chien sont en fait des animaux de la même espèce et donc normalement assez ressemblant. Pourtant dans cette fable la Fontaine nous les dépeint comme de véritables antagonistes et cela dès les deux premiers vers : Un loup n'avait que les os et la peau Tant les chiens faisaient bonne garde Dans ces deux vers, le loup est seul contrairement aux chiens. Et tel un lien de cause à effet, le fabuliste nous dépeint les chiens comme responsables de la situation du loup. [...]
[...] Il est clair que dans Le Loup et le Chien la Fontaine a sa préférence envers le loup. Tout d'abord, nous observons que c'est ce dernier qui est le premier présenté, et c'est encore lui qui énoncé à la fin de la fable. Il occupe donc une place très importante. Loin de l'image de la bête sauvage hantant les hommes, le poète décrit ce loup comme une victime dont les pareils sont misérables au vers seize. Ses caractéristiques ne sont pas habituelles pour un loup par rapport à d'autres de ses fables comme Le Loup et l'Agneau fable X du livre I. [...]
[...] Durant toute la fable, la Fontaine a opposé deux antagonistes différents sur tous les points. L'un (le chien) est esclave, il a une vie confortable. Mais ce chien au col pelé au vers trente-deux est en fait esclave de son maître au vers vingt-cinq. Alors que l'autre à sa liberté, mais n'ayant que les os et la peau au vers un, nous comprenons donc qu'il ne peut manger à sa faim. La liberté, considérée comme un trésor au vers quarante est donc le sujet principal de cette histoire, la valeur suprême. [...]
[...] Pendant sa vie, la Fontaine connut de nombreuses difficultés financières. Peut être, alors que la personne du loup le caractérise lui, un homme certes pas des plus riches mais au moins libre, le col [non] pelé ? Mais cela nous ne le saurons peut-être jamais à moins que d'autres indices ne soient en fait dissimulés dans l'unes des nombreuses autres fables de ce grand fabuliste du XVIIe siècle ? En définitive, dans cette fable la Fontaine crée une véritable histoire étonnamment distrayante grâce entre autres aux différentes alternations successives des types de vers, à la vivacité du récit mais aussi dialogue. [...]
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