Commentaire composé de la fable Le Lion et le Moucheron de La Fontaine. Il a été inspiré par la fable Le Cousin et le Lion d'Esope. Il s'agit de voir en quoi cette fable oscille entre réalisme et burlesque.
[...] La progression de l'histoire est également montrée par des procédés d'écriture : utilisation de la conjonction de coordination et marquant la succession des actions, utilisation de la reprise anaphorique tantôt qui insiste sur la rapidité, utilisation de l'asyndète (absence de connecteurs) qui marque la rapidité des faits. Possibilité de créer un schéma narratif : une situation initiale (Lion et Moucheron) qui évolue en une situation finale différente (un Lion qui a perdu sa majesté : mort mentale ? et un Moucheron mort). [...]
[...] Lecture analytique : Le Lion et le Moucheron Les Fables de Jean de La Fontaine ont été publiées de 1668 à 1693, en deux recueils. Le XVII° siècle est celui du classicisme où la fable est une des formes privilégiée. Le classicisme revendique l'usage d'un style simple et naturel. C'est dans le premier recueil qui contient les six premiers livres que l'on trouve les textes les plus connus du fabuliste. L'inspiration a encore une fois été apportée à La Fontaine par Esope Le Cousin et le Lion Une version différente sera écrite par Achille Tatios. [...]
[...] Le champ lexical dont l'isotopie est la violence est prêtée au Lion : écume étincelle rugit . Ce sont des images concrètes de l'animal qui mettent devant les yeux du lecteur/spectateur l'exaspération grandissante du Lion qui atteint un degrés paroxystique fureur extrême v.28). Le Moucheron refuse de se soumettre à l'autorité royale et va même se rebeller : Le tutoiement est une marque d'irrespect vis-à-vis de son roi. On a un discours qui souligne sa propre vanité à ma fantaisie Le Moucheron se montre insolent, fanfaron et vantard. [...]
[...] L'action a déjà commencé quand le rideau se lève : le Lion a été importuné par le moucheron et l'insulte. Nous sommes dans une exposition in medias res Les péripéties du combat forment le nœud avec, à la fin, l'acmé : suspense qui atteint son paroxysme (qui va triompher Renversement de situation : victoire du Moucheron, véritable coup de théâtre suivi d'un autre pour le dénouement de la pièce : mort du moucheron pris dans une embuscade Respect des règles d'esthétique de l'époque ? [...]
[...] Le Lion = le Roi et le Moucheron = un noble, un courtisan 3. Portrait psychologique et moral des personnages Le Lion a des traits de caractère décelables dans son comportements et surtout dans ses paroles : mépris pour le Moucheron, fierté, orgueil, vanité (vers utilisé pour lui : alexandrin ; ampleur et régularité de ce vers = indice de la majesté et de l'emphase royale). Le Moucheron ne fait pas preuve d'humilité, orgueilleux également des le début du texte. [...]
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