Commentaire composé de la fable « Le Lion, le Loup et le Renard », de La Fontaine.
[...] Pour mettre en valeur la souveraineté du Lion, La Fontaine utilise la diérèse Li-on de façon ironique. De plus, le Lion se comporte comme un enfant capricieux et le verbe "vouloir" le souligne. Il est égoïste puisqu'il prétend vouloir rechercher un "remède à la vieillesse" en général, alors qu'il en recherche un uniquement pour sa vieillesse personnelle. Le désir du roi est un ordre car l'énoncé a valeur de vérité générale, c'est-à-dire le présent de vérité générale et le pluriel "rois". [...]
[...] En conclusion, le Loup n'est plus qu'un morceau de viande car : "Le Monarque en soupa". II - La férocité du roi et des courtisans : un tableau burlesque des intrigues de cour Le Loup : un courtisan médisant Le Loup a le profil-type du courtisan car à travers les expressions "en fait sa cour", "au coucher du Roi" on remarque qu'il s'agit là du cérémonial instauré par Louis XIV et auquel les courtisans étaient tenus d'assister. Le Loup a donc ici le privilège d'assister au coucher du Roi. [...]
[...] En effet, dans le vers "Qu'on aille enfumer Renard dans sa demeure", on note une métaphore de la chasse car il s'agit de la technique consistant à enfumer un animal dans son terrier pour le faire sortir et le tuer : cela annonce la bestialité du roi. De plus, la férocité du piège de Renard est évoquée avec de l'humour noir par un décalage entre la métaphore culinaire et la torture subie par le Loup : "D'un loup écorché vif appliquez-vous la peau". Et il y a décalage aussi entre la cruauté du dépeçage du Loup vivant dans le premier hémistiche et le ton didactique neutre dans le second hémistiche. "On écorche, on taille, on démembre" présente la torture comme un acte culinaire. [...]
[...] L'allitération en dans "clos et coi" donne un effet comique qui met en valeur la réclusion du Renard. Lorsqu'il arrive, il invente une fable pour échapper aux accusation du roi. On note le champ lexical de la religion : "j'étais en pélerinage/Et m'acquittais d'un voeu fait pour votre santé". Il choisit, en plus, l'alexandrin pour mettre en valeur le caractère solennel de son prétendu pélerinage. Il utilise également des termes mélioratifs pour parler au roi : "Sire", "Votre Majesté". Avec l'euphémisme "le long âge en vous l'a détruite", "la langueur/Dont Votre Majesté craint, à bon droit, la suite.", il parle de la vieillesse et de la mort prochaines du roi. [...]
[...] Enfin, il conclut en annoncant une soi-disant guérison, comme un miracle : "le secret sans doute en est beau". Puis il annonce un remède douillet et confortable pour persuader le roi de dépecer le Loup. Il y a évocation crue du dépeçage du Loup : "d'un loup écorché vif" et immédiatement après le Renard annonce le bien-être qu'éprouvera le Lion : "la peau/Toute chaude et toute fumante." On remarque une anaphore et un parallélisme du mot "toute". Puis il utilise un terme évoquant à la fois la coquetterie et le confort : "robe de chambre" qui plait au Lion crédule car "Et de sa peau s'enveloppa". [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture