Commentaire composé de la lettre XXX des lettres Persanes de Montesquieu. Dans cette lettre, Montesquieu dresse une satire du caractère superficiel des comportements parisiens. Montesquieu raille la badauderie des Parisiens, à travers Rica, qui raconte à Ibben comment il est devenu objet de spectacle pour toute une population et comment, subitement, cet intérêt s'est transformé en indifférence totale. Comment, à travers l'expérience personnelle de Rica, Montesquieu dresse une satire de la superficialité des comportements ?
[...] Donc, Rica, dans une démarche expérimentale, démontre ironiquement comment il sets passé d'une attention démesurée à un désintérêt total, comment il est passé d'objet de spectacle au stade d'ignoré. Montesquieu, à travers ce caractère satirique et humoristique, dépeint un soupçon des problèmes humains, il décrit une population ethnocentrique qui n'est pas capable d'imaginer ce que c'est qu'être autre. [...]
[...] Il subit tous les regards et fait l'unanimité. Il est de plus multiplié dans l'espace : je ma voyais multiplié dans toutes les boutiques Il devient donc un objet de curiosité que tous veulent s'accaparer, un objet de décoration qui a sa place sur toutes les cheminées et, par conséquent, il a perdu aux yeux des Parisiens toute sa valeur humaine. Face à ce comportement de masse, Rica va simplement changer d'habit afin d'observer l'attitude nouvelle des Parisiens. Rica, à travers une anecdote ironique, se présente comme un objet de spectacle.mais le spectacle cesse vite pour laisser le personnage dans l'anonymat le plus total. [...]
[...] Montesquieu dresse donc avec ironie une satire des mœurs, qui va se présenter ici comme une comédie où les personnages deviennent spectateurs d'un théâtre futile. Rica devient en effet l'objet d'un spectacle ; tous le regardent, tous les yeux sont tournés vers lui ; ce qui est traduit par le champ lexical du regard : fenêtres voyait lorgnettes vu Il attire d'autant plus l'intérêt de tous, tout âge et sexe confondus, ce qui est énoncé par l'accumulation : vieillards, hommes, femmes, enfants accumulation qui devient ensuite gradation ; ce ne sont plus les vieillards qui l'observent mais tous tout le monde IL est regardé dans toutes les situations, où qu'il soit. [...]
[...] Avec cette dernière question : Comment peut-on être Persan ? qui forme un parallélisme avec l'affirmation ignorante du début du texte : il faut avouer qu'il a l'air bien Persan Montesquieu clôt la lettre dans la plénitude de l'ironie. Les mêmes gens qui prétendaient savoir ce qu'était l'air persan se demandent brusquement comment peut on être Persan Ils ne permettent pas que quelqu'un qui semble Français puisse être Persan ; leur compréhension de la différence nationale et par conséquent de l'unité humaine est si superficielle que l'aspect extérieur devient un critère suffisant pour distinguer des individus. [...]
[...] Dans la lettre XXX, Montesquieu raille la badauderie des Parisiens, à travers Rica, qui raconte à Ibben comment il est devenu objet de spectacle pour toute une population et comment, subitement, cet intérêt s'est transformé en indifférence totale. Comment, à travers l'expérience personnelle de Rica, Montesquieu dresse une satire de la superficialité des comportements ? C'est à travers trois grandes parties que la satire se déroule ; Rica relate tout d'abord avec ironie l'admiration démesurée des Parisiens. Le changement d'habit lui fait ensuite perdre toute estime publique alors que finalement, une simple évocation de son origine ranime l'intérêt des curieux. [...]
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