Commentaire composé des premières lignes de « Jeannot et Colin », de Voltaire.
[...] Par la suite leur relation n'en finit de se dégrader, on apprend ainsi que Jeannot passe son temps à se regarder et n'étudie plus, s'éloignant encore plus de Colin. Lorsquere de son père lui parvient, toute sa vanité refait surface ;ainsi que le présente le texte dans les termes " Jeannot monta en chaise en tendant la main à Colin avec un sourire de protection assez noble", le désormais nommé "marquis de la Jeannotière" semble avoir oublié tous les principes simples avec lesquels il à été éduqué et adopte un comportement de noble. [...]
[...] Le conte de Voltaire Jeannot et colin attrait au conte philosophique. Le but du conte philosophique étant la volonté de faire passer un message, ce genre littéraire reste très attaché au conte traditionnel. En effet on retrouve dès le début du texte des éléments du conte : les tous premiers mots du récit, Plusieurs personnes dignes de foi ont vu peuvent êtres considérés comme une analogie aux éternelles formules telles que il était une fois il y avait . : ces formules typiques plongent instantanément le lecteur dans un autre univers. [...]
[...] Lorsque le lecteur est séduit par le récit, alors le message argumentatif prend toute son ampleur. Le travail argumentatif se fait à la fois sur un registre satirique et pathétique : en effet on peut remarquer que le champ lexical de l'amitié présent dans le paragraphe deux avec les termes fort jolis s'aimaient beaucoup ou encore petites familiarité disparaît progressivement pour laisser la place à un champ lexical de la peine se rapportant à Colin avec les mot pleura néant et affligea et à un autre du vice, destiné à Jeannot : supériorité méprisa dans toute la pompe de sa gloire Ce changement de champ lexical va dans le sens du changement de situation : lors du paragraphe deux Colin et Jeannot sont encore deux amis modestes alors que le paragraphe trois est marqué par l'arrivée d'un titre de noblesse et le déchirement de leur amitié. [...]
[...] Au delà de l'aspect paisible qui émane d'Issoire on découvre notamment les deux protagonistes du conte de Voltaire, Jeannot et Colin. Le narrateur signale que le père de Jeannot est très connu avec la phrase Jeannot était fils d'un marchand de mulets très renommé . Cependant un mulet n'est ni rare, ni majestueux ou extraordinaire ; un paradoxe s'insinue alors et amène le lecteur à une première réflexion : en effet on se demande si Jeannot est quelqu'un de simple, car son père était marchand de mulets ou au contraire quelqu'un de vaniteux sous prétexte qu'il soit le fils d'un homme renommé. [...]
[...] Ainsi Voltaire s'inspire d'une idéologie selon laquelle la véritable noblesse est celle du cœur pour écrire le conte philosophique Jeannot et Colin en l'année (1764). Cet extrait de Jeannot et Colin tend à montrer qu'à partir même de la situation initiale jusqu'aux premiers éléments perturbateurs du récit se dégage déjà une grande force argumentative, reflet des pensées des Lumières. Le conte de Voltaire est tout d'abord ancré dans une situation initiale, narré par un narrateur plutôt évasif. En effet, dès la première ligne, à travers les termes "Plusieurs personnes dignes de foi ont ce dernier n'omet pas de préciser le fait que son récit résulte d'un simple bouche à oreille ; de plus, en racontant à son tour une histoire qui lui est parvenue de tierces personnes, il préserve non seulement une tradition orale mais crée également une atmosphère de confiance et de simplicité. [...]
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