Commentaire composé traitant d'un extrait du chapitre II de "L'Ingénu" (Voltaire).
[...] Mlle de Kerkabon, elle, est un personnage qui ne domine pas ses émotions puisqu'elle s'abandonne aux cris et qui ne maitrise pas son chauvinisme: elle laisse éclater sa naiveté et sa rancoeur contre les Anglais, appelant sur eux la vengeance divine. Le chauvinisme et le préjugé raciste sont ainsi tournés en ridicules à travers ce personnage déraisonnable. L'Ingénu Il apparait comme étant l'homme à instruire. Il inquiète car ayant l'esprit critique, il faudra le convertir avant de le baptiser. Il fascine car c'est un être naturel qui raisonne bien, qui a grandi hors du conditionnement social et religieux. [...]
[...] L'Ingénu fait réfléchir les provinciaux D'après le prieur, l'Ingénu est "un homme de beaucoup d'esprit, comme on peut en juger par toutes ses réponses". Malgré tout le prieur s'approprie l'intelligence de l'Ingénu en affirmant que le jeune homme a été favorisé "tant du côté maternel que du côté paternel". L'abbé lui, est admiratif, retrouvant dans les réflexions du Huron ses propres réflexions sur la lecture. L'Ingénu apparait donc ici comme un révélateur pour la société basse-bretonne qui s'ennuie. Multiplicité des procédés pour retranscrire la conversation Le narrateur donne, par la multiplicité des procédés utilisés, un caractère dynamique au récit. [...]
[...] II) Caractérisation des personnages Le prieur et l'abbé St-Yves Le prieur et l'abbé St-Yves, représentés en début de paragraphe, sont les deux personnages les plus importants de la société basse-bretonne. En effet, en tant qu'hommes d'Eglise, ils représentent l'autorité morale. Ce sont eux qui mènent la conversation et qui vont baptiser l'Ingénu. Mes les deux personnages s'opposent: l'abbé, lui, suppose qu'un homme qui n'est pas né en France n'a pas le sens commun, montrant ainsi de grands préjugés. Le prieur lui rétorque que malgré tout le Huron a l'esprit juste. Cependant il fait lui aussi preuve de chauvinisme puisqu'il pense que ces qualités sont héréditaires. [...]
[...] Lors d'un souper donné en son honneur, le jeune homme est accablé de questions et alors qu'il décide de partir, préférant vivre à sa fantaisie, il est reconnu par les Kerkabon comme étant leur neveu. La famille laisse éclater sa joie et son désir de baptiser l'Ingénu au plus vite. Dans ce texte, Voltaire met en scène l'Ingénu face à la société basse-bretonne et aux questions de celle-ci. Nous mettrons tout d'abord en valeur l'originalité de la présentation du héros face à la société basse-bretonne, puis nous caractériserons les personnages mis en scène dans cet extrait. Enfin, nous nous intéresserons au message implicite du philosophe. [...]
[...] Il est poli, dit la vérité et n'est pas prétentieux. III) Message implicite du philosophe Caricature de la société basse-bretonne Aucun des personnages ne sait bien raisonner: ils ont tous des préjugés, le prieur est vaniteux, Mlle de Kerkabon se laisse aller à la haine, pensant que Dieu intervient dans la guerre . Remise en cause de la religion par un regard étranger Le philosophe ici déconsidère la Providence. Il montre des hommes de religion qui ne respectent pas la liberté d'esprit et manipulent leurs semblables. [...]
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