Commentaire composé (scène 2, acte 5) : Dom Juan ou le Festin de Pierre (Molière). Etude de la scène 2 acte 5 souvent rebaptisée "la grande tirade sur l'hypocrisie".
[...] Dans la dernière phrase de cette longue tirade, Dom Juan tente de se déculpabiliser de ses mauvaises actions. On remarquera une antithèse entre sage et vices (l.57), qui montre que le séducteur mélange les choses. En se servant de l'hypocrisie, Dom Juan s'entoure d'un rempart qui l'empêche d'éprouver des sentiments tels que la pitié (scène du pauvre) ou même l'amour. Conclusion : Tout au long de cette pièce de théâtre, l'hypocrisie est, avec la séduction, le seul atout de Dom Juan pour éviter les ennuis, elle lui permettra même de tromper son père, la personne qui le connaît le mieux. [...]
[...] Dom Juan est même fier de son hypocrisie car, selon lui, l'imposture est toujours respectée (l.8). De plus, l'hypocrisie est un défaut invisible, c'est pour cela qu'elle jouit d'une impunité souveraine (l.14-15). D'après Dom Juan, de nombreuses personnes importantes sont hypocrites, il le montre grâce à cette question oratoire : Combien crois-tu que j'en connaisse qui sous cet habit respecté, ont la permission d'être les plus méchants hommes du monde à 29). L'expression un bouclier du manteau de la religion (l.26-27) montre bien que Dom Juan cible particulièrement les faux dévots. [...]
[...] Néanmoins, cette séduction subit des échecs, notamment lors de la rencontre avec le pauvre. C'est pour cela que Dom Juan utilise, à partir de l'acte un nouveau vice : l'hypocrisie. Nous étudierons tout d'abord les valeurs de l'hypocrisie, puis l'hypocrisie en tant que refuge pour Dom Juan. I ) Les valeurs de l'hypocrisie Dès le début de la tirade, Dom Juan annonce que l'hypocrisie est un vice à la mode (l.2). Dom Juan dédramatise donc ce défaut qu'est le sien car, d'après lui, tous les vices à la mode passent pour vertus (l.3). [...]
[...] Mais il aime trop son quotidien douces habitudes (l.37) et entend bien y rester pour continuer de s'amuser dans un jeu dont il est le maître : divertirai (l.38), tant que je voudrai (l.43). Il élabore immédiatement un second plan si jamais le premier venait à être bouleverse : si je viens à être découvert (l.39). Dom Juan fait ensuite une énumération d'actions, toutes au futur ; ce sont donc ses intentions. Dans chacun de ces cas, l'hypocrisie tient une part très importante, car c'est l'alibi de Dom Juan. Ceci nous est montré par le groupe nominal prétexte commode (l.49-50) et par la locution prépositionnelle sans connaissance de cause (l.52-53). [...]
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