Commentaire composé de la scène 2 Acte 1 de Dom Juan (la tirade de Dom Juan) : « l'éloge de l'inconstance ». C'est dans cette scène que le personnage principal, Dom Juan, apparaît pour la première fois. Il est important de rappeler ce qui s'est passé dans la scène 1. Sganarelle, après avoir fait un éloge du tabac, a dressé un portrait effroyable de son maître qui vient d'abandonner sa femme, Elvire. A ce moment entre Dom Juan. Pour se justifier, il fait un plaidoyer en faveur de l'inconstance amoureuse et dresse en même temps son propre portrait, ce qui est un éclairage essentiel pour le reste de la pièce.
[...] Le libertin ne peu cautionner l'institution du mariage qui s'oppose à la nature de l'homme qui est d'être en proie au désir. Ce désir de liberté c'est aussi peut-être une peur de l'amour, une fuite en avant: il va de femme en femme, il est instable, car il a peut-être peur de ne pas savoir aimer, de e pas être aimé en retour. Il est donc obligé de "voler de victoire en victoire". Le libertin est donc esclave de son désir sensuel. Le conquérant orgueilleux Pour Dom Juan, le plaisir de la séduction s'apparente à une conquête guerrière. [...]
[...] La femme est comme un ennemi qu'il s'agit de dominer. On observe un vocabulaire de la guerre très présent: "réduire", "combattre", "rendre les armes", "forcer pied à pied", "résistances", "oppose", "vaincre", "conquête", "triompher", "résistance", "conquérants", "victoire en victoire". Pour Dom Juan, l'amour est un moyen d'assouvir une soif de puissance et de domination [rappel: Dom signifie seigneur: Dom Juan est donc un noble]. A l'origine le rôle de la noblesse est de défendre le roi. Elle constitue l'armée. Après la Fronde (complot manqué de la noblesse contre l'Etat, contre la monarchie absolue de 1648 à 1653), l'aristocratie a perdu une partie de son rôle en matière de guerre. [...]
[...] Il sait susciter la pitié en manifestant des transports (au XVIIème : émotion vive qui emporte celui qui l'éprouve), des larmes et des soupirs Il est également manipulateur et cruel : Il éprouve du plaisir à corrompre l'innocente pudeur d'une âme qui peine à rendre les armes Avec sadisme, il vient à bout des scrupules dont une femme se fait honneur Il ne respecte pas la femme qu'il séduit. On le verra à l'œuvre avec Charlotte et à la fin de la pièce il peaufinera sa profession d'hypocrite CONCLUSION C'est un texte très intéressant : à sa première apparition, Dom Juan fait de lui un portrait qui est un éclairage essentiel pour le reste de la pièce. Par cet éloge de l'inconstance, il se présente comme un libertin. Il est ce grand seigneur méchant homme qui revendique sa liberté, sa différence et sa supériorité. [...]
[...] Acte scène la tirade de Dom Juan: l'éloge de l'inconstance. Introduction: Précisons d'abord ce qui s'est passé dans la scène 1 (scène d'exposition): On assiste à une conversation entre Sganarelle et Gusman, les deux valets. Sganarelle, après avoir fait un éloge du tabac, a dressé un portrait effroyable de son maître qui vient d'abandonner sa femme, Elvire. A ce moment entre Dom Juan. Sganarelle avoue qu'il désapprouve sa conduite. Pour se justifier, Dom Juan fait un plaidoyer en faveur de l'inconstance amoureuse et dresse dans le même temps son propre portrait. [...]
[...] Le mariage, la fidélité tuent la passion amoureuse, tuent le désir car la possession enlève au désir sa force: " lorsqu'on est maître une fois [ . ] tranquillité d'un tel amour". Eloge de l'inconstance Pour que le désir persiste, il faut être inconstant. L'essentiel pour Dom Juan est le désir et non pas l'amour. C'est la raison pour laquelle il ne peut être fidèle ais se doit au contraire de séduire ou d'être séduit par le plus de femmes possibles. [...]
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