Commentaire composé d'un extrait du deuxième tome de "De la Démocratie en Amérique" de Tocqueville. L'auteur traite ici d'une nouvelle forme possible de société dirigée par un despotisme modéré. Quels sont les moyens utilisés par l'auteur pour convaincre son auditoire ? Comment explique-t-il que cette nouvelle forme d'oppression est possible ?
[...] L'auteur utilise donc des procédés comme la métaphore, l'accumulation pour définir quelque chose de nouveau. Il va également utiliser la figure du paradoxe pour se démarquer des préjugés. Le rythme binaire utilisé dès le début du passage crée une cadence qui va conduire à l'avant dernier paragraphe où Tocqueville définit les passions dualistes de l'homme dans un parallélisme : l'homme à la fois, le besoin d'être conduit et l'envie de rester libre ; l'homme actuel est en proie à ces deux passions, parallèlement le pouvoir en place ramène l'individu à cela. [...]
[...] En effet, afin de toucher le lecteur, Tocqueville va susciter l'imagination de l'auditoire. Il veut donc définir quelque chose de nouveau ; puisque l'image n'existe pas, il faut donc la créer. Il décrit d'abord (dans le troisième paragraphe) l'individualisme des hommes contemporains. La notion est encore nouvelle à cette époque ; le paragraphe progresse alors par l'opposition d'assertions positives et de tournures négatives : il est à côté d'eux mais ne les voit pas ; il les touche mais ne les sent point (l.14) qui créent une antithèse. [...]
[...] Tocqueville De la démocratie en Amérique II (IV.6) Publié en 1840, le tome II de De la démocratie en Amérique traite de l'influence de la démocratie sur la société civile. Dans la quatrième partie, Tocqueville pose la question de l'exercice de la liberté à l'échelle du peuple, qui ne peut s'exercer que dans la conquête de l'état social-démocratique. Mais, dans ce système, l'Etat devient le seul et unique garant de l'existence de la société civile. Etant donné la faiblesse des individus, leur individualisme et la force sans cesse accrue de l'Etat, ce dernier n'a pas besoin d'utiliser la violence, de briser les résistances pour s'imposer ; il partage la modération des mœurs de la société et répond à ses expirations. [...]
[...] Commentaire de Tocqueville. De la démocratie en Amérique II (IV.6) Commentaire composé, analyse rhétorique d'un extrait du deuxième tome de De la démocratie en Amérique de Tocqueville. L'auteur traite dans ce passage de l'inévitable naissance d'une nouvelle société dirigée par un despotisme modéré une forme d'oppression compatible avec les aspirations de l'homme actuel. un raisonnement par déduction un discours délibératif. définition d'une nouvelle société. l'Etat= seul garant de la société civile. peinture d'un tableau, l'hypotypose. 3/l'accumulation. le paradoxe : se démarquer des préjugés. [...]
[...] Là aussi, il forme un paradoxe et se fait rhéteur polémique. Il s'adresse en effet à une masse résistante de préjugés qui pense que la liberté et l'égalité sont des valeurs conjointes. L'emploi du paradoxe réside dans la nécessité de combattre la doxa. Il heurte par ailleurs l'opinion commune dès le départ : comment une forme de despotisme, c'est-à-dire le pouvoir d'un seul, peut-être le risque d'une démocratie qui, comme son nom l'indique, donne le pouvoir au peuple ? Tocqueville fonde son argumentation en rapprochant des notions paradoxales comme la liberté et la soumission, la démocratie et le despotisme dans un rythme binaire et explique que l'une est compatible avec l'autre. [...]
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