Commentaire composé d'un extrait des Confessions de Rousseau : « La chasse aux pommes ».
[...] Usage des temps en rapport avec l'autobiographie : le présent actualise les propos, aide à la narration et permet à l'auteur de monter qu'il ressent encore des émotions lorsqu'il écrit ce passage, le passé (imparfait, passé simple) décrit l'action telle qu'elle s'est déroulée, pour que le lecteur se l'imagine comme l'auteur l'a vécue. Cherche à prendre le lecteur à partie : "Lecteur pitoyable, partagez mon affliction" (l.16). Une morale qui fonde la personnalité de l'auteur Dans son travail d'introspection, JJR annonce vouloir se décrire tel qu'il fut. De cet épisode, il tire une morale singulière, renversant la logique. [...]
[...] Comparaison à cette "chasse" aux 12 travaux d'Hercule, l'épisode des pommes d'or et du jardin des Hespérides. Aspect tragique de la métaphore : la pomme est l'objet du pêché pour Adam au jardin d'Eden. Il faut imaginer le ridicule de la situation : JJR donne la "chasse aux pommes", avec des broches servant initialement au gibier. Il y a un véritable décalage entre les moyens utilisés et le fruit de la récompense. Métaphore du dragon, animal mythique venant contrecarrer les précieux plans de JJR. [...]
[...] Forme de mauvaise foi : pas d'esprit critique sur ses actions ? Conclusion Notion particulière de la morale dans son autobiographie. Son enfance doit justifier ce qu'il est devenu. Il raconte même les anecdotes les plus ridicule : pacte autobiographique, vœu de sincérité et véracité des propos. Il annonçait vouloir se montrer tel qu'il fut, dévoiler son intérieur, le bien et le mal, sans déformer ni en rajouter. Cette scène en est la preuve, sans doute d'autres auteur de leur autobiographie n'auraient pas écrit cette scène. [...]
[...] Un récit à suspens La narration de l'épisode à pour vocation de maintenir le lecteur en haleine. L'action est racontée comme elle se déroule, et la chute n'apparaît qu'à la fin. La construction du récit est importante : la ponctuation fourni et les phrases courtes ajoute du suspens au récit. On suit pas à pas l'anecdote facile à imaginer. Il y a une action par phrase, si bien qu'on ne peut pas connaître l'issue. Nombreuses figures de style dans la narration : accumulation pour décrire la gestuelle, parallélisme ne perdis point courage ; mais j'avais perdu beaucoup de temps", l.17), le premier paragraphe surtout est riche en émotion ("J'allais chercher la broche : elle était trop courte. [...]
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