Commentaire composé du Chapitre 2 du Livre 1 des "Mémoires d'outre-tombe" de Réné Chateaubriand. Elles ont été publiées après sa mort en 1848. Le titre indique non seulement la publication posthume mais aussi la volonté de l'auteur de s'inscrire dans l'histoire, d'où les mémoires, et aussi dans l'éternité, « outre-tombe ».
[...] Ils renvoient également à la Cour et à d'auteur classiques tels que Fénelon Télémaque Racine Phèdre et Mme de Sévigné Correspondance Dans un second temps, nous avons des indices implicites. Du coté du père Chateaubriand est moins précis. Ce dernier en effet semble se rattacher à un passé lointain et mythique voir archaïque comme nous y invitent les comparaisons avec les lions ou les anciens barbares qui le caractérisent. Par ailleurs, l'emploi du terme vassaux nous fait penser à la féodalité et au moyen âge. Enfin nous avons des dates de la vie intimes : ce sont des dates de naissance et de mariage. [...]
[...] Sa mère est cultivée, comme le soulignent l'énumération des auteurs classiques : Fénelon, Racine, Mme de Sévigné, intelligente avec beaucoup ‘esprit l'allure vive de son humeur Les adjectifs sont mélioratifs : imagination prodigieuse Elle est aussi enjouée, en effet une série d'adjectifs la caractérise comme un enfant : pétulante, animée, légère, gaie Nous avons alors une impression d'ensemble plutôt positive, on observe un contraste avec le père. Chateaubriand est cinglant avec sa mère en trois adjectifs : Petite, noire et laide Il décrit un physique ingrat. Cependant, Chateaubriand fait en sorte que le lecteur adhère au portrait moral et pense que le physique n'est pas si important. Pour cela, il insiste sur l'élégance de ses manières. En tout point les portraits sont contrastés. Est-ce que cela ne révélerait pas une mise en scène de l'auteur ? [...]
[...] On s'aperçoit que Châteaubriand n'a pas vécu ce passé, il n'était pas encore né. Dans une autobiographie on raconte le passé pour mesurer son impact sur le présent. En général, on observe l'emploi du présent d'énonciation ou du passé composé quand le narrateur se souvient au moment où il écrit : Je n'ai jamais vu un pareil regard Je ne doute pas Ces temps expriment la force du souvenir et les bouleversements qu'il fait naître au moment d'écrire. On constate que c'est la crainte et l'admiration à l'égard de son père qui continuent d'habiter Chateaubriand. [...]
[...] Le portrait physique le caractérise par 3 éléments : L'animalité : Le nez aquilin, signifiant en forme de bec d'aigle, ses yeux sont comparés à ceux de lions Ces animaux en imposent par leur majesté mais aussi par leur férocité. La sévérité : Il est grand et sec, ici le fils souligne la rigidité physique et l'autorité e son père. La violence et la mort : Sa prunelle est comparée à une balle. Il a les lèvres minces et pales, on a l'impression que le père est un spectre grâce à ces indices. On est dans une atmosphère mortifère. Nous avons alors une impression physique négative du père. Nous allons maintenant nous intéresser au portrait moral du père. [...]
[...] A travers celui-ci Châteaubriand nous dresse les portraits de ses parents et nous montre que ces derniers avaient des portraits très contrastés. Grace à ces portraits, on voit l'impact des parents sur l'enfant, sur chateaubriand. Repère pour apprendre (Plan détaillé) : 1. Un Texte autobiographique. Une auto/bio/graphie Des mémoires Les indices historiques La fonction des mémoires 2. Des portraits contrastés. Le père Le portrait physique Le caractère La mère Le caractère Le physique La mise en scène 3. En quête de soi. [...]
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