Commentaire composé d'un extrait du chapitre 15 du livre de Primo Levi : « Si c'est un homme ».
[...] Il redécouvre ainsi petit à petit sa vie d'avant, et mesure grandement ses avantages par rapport au reste des prisonniers. La possibilité d'un endroit personnel Primo Lévi avance un élément fondamental de sa nouvelle vie, qui est celle de sa "remontée" vers l'espoir et la lumière. Il possède en effet un "tiroir", dans lequel il peut entreposer notamment son calot et ses gants. Dans le camp, aucun prisonnier n'a droit à un lieu fermé pour mettre ses affaires, et chacun doit par conséquent sans cesse les surveiller afin d'éviter les vols. [...]
[...] Primo LEVI, Si c'est un homme Commentaires de texte et réflexions sur l'ouvrage PASSAGE ETUDIE : Chapitre 15, Die drei Leute vom Labor, p. 220-222 ("Maintenant comprendre") Explications générales du livre Primo Lévi est un juif italien, résistant lors de la Seconde Guerre Mondiale. Arrêté en 1944, il est déporté à Auschwitz. Son livre annonce une originalité toute particulière. Ce n'est pas un livre d'histoire, dans le sens où il ne comporte pas de date, ni d'information à portée historique. [...]
[...] Ces éléments son par ailleurs toujours présents pour lui, qui voit à cet effet un avantage non négligeable à travailler au laboratoire : il a accès au savon et à l'essence, des produits introuvables dans le camps et donc très prisés. Une apparence physique inhumaine Au laboratoire, Primo Lévi travaille avec des femmes, ce qui lui rappelle à quel point il est éloigné du jeu de séduction. Il se sait physiquement très épuisé, comme ses collègues. Il se voit, avec eux, "ridicules et répugnants", avec le "visage jaune et bouffi", incroyablement maigres, mal vêtus, sales et "pleins de puces", avec une odeur particulière qui colle à la peau. [...]
[...] Face à des individus, qui plus est des femmes, il a conscience de ne pas pouvoir se présenter sous son meilleur jour, et cela le mine. Ainsi, Primo Lévi avance les éléments qui lui font remonter dans l'échelle de l'humanité. De simple juif, matricule et force de travail, il devient utile à d'autres travaux et apprécie à sa juste valeur l'amélioration de son existence. Tout est bon à prendre lorsque l'on vit dans un camp de concentration. Mais cette évolution est à double tranchant. [...]
[...] Eloigné des tâches physiques et de la souffrance due aux coups, il découvre la souffrance morale qui ne le quitte plus. Plus il se rapproche de ce qui fait un homme, plus il mesure ce qui l'en sépare. Ce passage est par ailleurs fondamental dans la mise en place de ce livre. C'est en effet au laboratoire, la nostalgie aidant, qu'il va commencer à noter ses idées : "Alors je prends mon crayon et mon cahier, et j'écris ce que je ne pourrais dire à personne". [...]
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