Commentaire composé du poème de Victor Hugo « A quoi songeaient les deux cavaliers dans la forêt » extrait du livre IV des Contemplations. Ce poème composé en 1841 a été intégré au livre IV des Contemplations car il y trouve des résonances concordant avec l'orientation de ce livre dédié à sa fille morte. Cette chevauchée représente la réflexion que Victor Hugo a eue sur la mort. En réalité, le personnage d'Hermann peut être un compagnon imaginaire ou bien son double incarnant un autre aspect de lui-même, contradictoire.
[...] Malgré cette implication similaire dans ce qu'ils déclarent nos deux cavaliers divergent totalement dans le contenu de leurs discours. En effet, cette opposition entre Hermann et Hugo semble être véritablement le ciment du texte. Tout est mis en œuvre - parallélisme tel que je songe aux tombes entr'ouvertes (ligne 11) et je songe aux tombeaux refermés (ligne 12) ; opposition de mot à mot tel plein (ligne désignant Hugo et vide (ligne désignant Hermann ; anaphore avec la répétition de dit dans un schéma type pour souligner cette profonde contradiction qui sépare Hermann d'Hugo. [...]
[...] La strophe 5 développe cette idée avec le champ lexical de la douceur avec caresse (ligne douces (ligne calme (ligne 29) qui montre l'harmonie qui se crée entre la nature aimée et personnifiée et les morts. A l'inverse, Hugo, lui déteste et craint la mort. IL use d'abord d'euphémisme tel que ceux-ci ne sont plus (ligne 18) et d'autres sont endormis (ligne 24) pour évoquer celle-ci qui le dépasse, puis lance une image forte qui reflète sa terreur et son dégoût de l'au-delà avec les morts gisent couchés sous nos pieds dans la terre à la ligne 31. [...]
[...] En effet, Hugo pense que c'est une ironie amère (ligne 35) que Hermann qui est vivant loue la mort alors que les morts peut être souffrent et regrettent la vie. Nous constatons en fin de compte que dans ce poème lyrique aux données philosophiques, deux personnes morales aux opinions contraires s'affrontent mais en définitive Hermann et Hugo ne sont qu'un et même personnage. Ce combat métaphysique sévit finalement dans la tête d'Hugo. L'emploi du je peut cependant nous signaler le penchant de l'auteur pour la position opposé à celle d'Hermann au moment où il écrivit ce poème. [...]
[...] Commentaire composé du poème A quoi songeaient les deux cavaliers dans la forêt du livre 4 des Contemplations de Victor Hugo. La mort, sujet intemporel et universel, sera toujours l'objet de réflexion et de questionnement philosophique et religieux. Dans le poème A quoi songeaient les deux cavaliers dans la forêt extrait du livre 4 (Pauca Meae), livre deuil des Contemplations, Victor Hugo exprime les pensées métaphysiques contradictoires auxquelles il est en proie par le biais de deux cavaliers représentant deux aspects opposés de lui-même. [...]
[...] De plus, jusqu'à la ligne 11 ni Hugo ni Hermann ne prononcent une parole, la forêt des deux premières strophes est d'autant plus macabre que hormis le bruit des galops, elle est quasiment silencieuse. Cependant, cette atmosphère se transforme peu à peu au vers 14, les deux hommes passent par une clairière au vers 15 le vent s'est levé et apporte de lointains angélus Tous ces éléments indiquent que le jour est apparu, le matin est arrivé, il doit être environ cinq heures. [...]
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