Commentaire composé rédigé de 3 pages de "La Chauve-Souris et les deux Belettes" de Jean de La Fontaine. Le fichier comprend une introduction, un plan détaillé, une conclusion, le texte étudié, un lexique, ainsi que des notions supplémentaires pour remettre le texte dans son contexte, et ainsi mieux le comprendre.
[...] Normalement, récit suffisamment explicite pour que le lecteur devine la morale avant de la lire -le deuxième paragraphe est pour la morale, il est beaucoup plus court et cite un second exemple, historique cette fois : Vive le Roi ! Vive la Ligue -la morale, c'est l'opportunisme des courtisans à la cour de Louis XIV : morale périmée dans son contexte historique, mais toujours valable aujourd'hui ds la mesure où l'opportunisme est qqch d'universel et atemporel C la théâtralisation -présence de 2 actes, avec à chaque fois symétrie des aventures, chrono-logie similaire, discours comparables -dans les 2 cas, la chauve-souris s'exprime, mais la seconde belette ne parle pas, La Fontaine ellipse* son dialogue et le résume en 1 ligne -lexique des 5 sens : dévorer (goût), regardez plumage (toucher), long museau (odorat), parlez (ouïe). [...]
[...] C'est de la cruauté pure, elles sont immédiatement antipathiques -réputation même de la belette, qui est un animal agressif et traître, borné dans des principes qui n'appartiennent qu'à lui III L'opportunisme des courtisans A la cour de Louis XIV -roi très puissant, a réunit les grands seigneurs autour de lui à Versailles. Mais seigneurs deviennent des courtisans qui cherchent à plaire au Roi Soleil : cour est hypocrite -mouvement culturel et littéraire de l'époque : le classicisme, puis suivra le mouvement antinomique du libertinage. [...]
[...] Plan du commentaire de la chauve-souris et les deux belettes (la fontaine) Pour l'intro : Importance de La Fontaine dans le monde des fables. Inspiré par Phèdre et Esope mais c'est lui qui va donner au genre ses titres de noblesse Ecrivit de nombreuses fables, La Chauve-Souris et les Deux Belettes n'est pas la plus connue, probablement à cause du fait que la morale qu'elle présente n'est plus d'actualité aujourd'hui (La Fontaine vécut sous Louis XIV c'est un peu loin quand même) Annonce du plan L'utilisation de l'apologue* sur un ton comique permet à l'auteur d'effectuer une satire des courtisans de Louis Le plan du commentaire I La fable : un apologue A le genre poétique de la fable -alternance octosyllabique* et alexandrins*, rimes croisées*, plates* et embrassées*, rimes féminines* et masculines*, riches*, suffisantes* et pauvres* pour éviter monotonie (c'est un principe du mouvement classique auquel appartient La Fontaine de ne jamais ennuyer le lecteur en multipliant le diversité) -rythme des 4 premiers vers soutenu pour montrer proximité du danger : enjambement de pour la dévorer accourut donne effet de mise en attente, allitérations* en dentales et en sifflantes, rythme saccadé -vocabulaire de l'époque derechef la gent courroucée ) B l'apologue -le premier paragraphe c'est l'histoire, l'anecdote. [...]
[...] On voit que c'est elle qui domine les dialogues, elle parle bcp + et pour dire des choses bcp + sensées que les belettes B un personnage attachant -connotation affectives/mélioratives la pauvrette -si chauve-souris a de tel problème c'est juste parce qu'elle est tête en l'air donc on peut pas lui en vouloir ; lecteur est tout de suite compatissant, elle fait pas exprès de se mettre dans la merde ! -La Fontaine aussi l'aime bien, lui et le lecteur s'approprie la petite bête avec le possessif notre étourdie C les belettes -mais qu'est-ce qu'elles sont stupides Ce sont leurs réactions des plus contradictoires qui donnent à la fable un ton comique. [...]
[...] Le sage sait quand il doit l'utiliser (pour sauver sa vie) et quand il ne doit pas (pour obtenir des faveurs, cf. les courtisans de Louis XIV) Pour la conclusion: Opportunisme permet au sage de se tirer de mauvaises situations Mais ne doit pas être utilisé pour se valoriser, comme les courtisans Thème de l'opportunisme reprit dans d'autres apologues, de La Fontaine ou par exemple de La Bruyère (dans Les Caractères) Lexique utile apologue : petite histoire visant à illustrer une leçon de morale finale ellipse : omission de un ou plusieurs mots (ici de tout le dialogue avec la seconde belette) octosyllabique : vers de 8 pieds, un alexandrin étant le vers de référence (le plus harmonieux) et possédant 12 pieds pieds = 1 syllabe) allitérations : répétitions un bon nombre de fois d'un même son, quand il s'agit de consonnes. [...]
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