Melville Herman, Mardi, chapitre 13

Résumé du document

Commentaire du chapitre 13 du livre « Mardi », de Melville Herman.

Extraits

[...] Le voyageur a recours à l'hypotypose qui consiste à décrire une scène ici l'apparition de dangereux monstres marins de manière si vive et si forte que le lecteur l'a en quelque sorte sous les yeux et qu'il vit l'évènement avec les deux personnages. En effet, le voyageur utilise des adverbes et des pronoms répétitifs qui accentuent le nombre de monstres : encore un autre aussi Il joue sur les sonorités et la longueur de chaque paragraphe, sur le rythme et la répétition, sur la juxtaposition de propositions. La description ne va pas de soi en ce qui concerne ses monstres marins. En effet, c'est une réalité nouvelle que le voyageur décrit, elle est étrangère aussi bien pour lui que pour le lecteur. [...]

[...] Le titre à donc un rôle révélateur du propos de l'auteur, un rôle primordial. C'est ce que le lecteur voit au premier abord et cela lui donne un aperçu de ce que le chapitre va contenir. Melville est donc un linguiste cognitif c'est-à-dire qu'il réfléchit à l'articulation entre langage et cognition. Le voyageur occidental, au XIXe siècle, s'attend en terres inconnues à ce que le voyageur lui décrive des montres et des merveilles. C'est ce que promet ici Melville avec le titre du chapitre. [...]

[...] Le problème de race, étant mis en lumière aux lignes 39 à 44. Sous le masque de la romance et de l'allégorie, il veut faire part au lecteur de ses conclusions auxquelles il était parvenu, avec difficulté, dans le domaine de la pensée religieuse et sociale. Ce chapitre constitue une célébration de la faune marine, de la nature en général, qui remet en cause la civilisation urbaine, fondée sur la société de classes. Au XIXe siècle, les couches situées au sommet de la pyramide sociale connurent une hausse plus forte que la base. [...]

[...] En effet, il est vrai que Buffon présente parfois de façon rudimentaire certains groupes car il n'est pas systématicien, et s'attarde sur les espèces les plus connues, mentionnant peu les autres espèces. On lui reproche d'avoir commis des erreurs et d'avoir d'ailleurs proscrit et dédaigné les classifications scientifiques sans lesquelles il n'y aurait par de clarté ni d'ordre. Buffon aurait également pillé les œuvres d'Aristote, Pline, Belon et Gessner. En fait, le voyageur reproche à Buffon d'avoir voulu plaire à ses lecteurs, et donc d'avoir volontairement ou non, négligé, ignoré, certaines espèces peut-être peu charismatiques. [...]

[...] Ainsi derrière chaque race de requin - puisque Melville appuie sur le fait que chaque requin entre dans une catégorie, une classe bien définie contrairement à ce qu'ont dit Müller et Henle symbolise une caractéristique fondamentale d'une classe sur terre. Melville donne donc une leçon de morale, comme l'a fait l'écrivain irlandais Jonathan Swift au début du 18e siècle. Mais l'écriture de Melville est également parcourue d'interrogations, notamment sur les origines religieuses et politiques qui font partie du mythe de l'Amérique. Enfin ce texte à un but didactique : critiquer et condamner la société de classes. [...]